Le parti au pouvoir a récemment commencé sa campagne pour les élections européennes. Lors d'une réunion exécutive lundi dernier, le parti a officiellement lancé sa campagne. Maintenant, il reste à trouver une personne pour diriger la liste et à déterminer la meilleure approche face au Rassemblement national.
Par moi-même, Grégoire Poussielgue.
Une commission nationale d'investiture est en cours de création, avec Clément Beaune et Pascal Canfin comme responsables du projet. Olivier Dussopt et Fabienne Keller sont chargés de mobiliser les militants, tandis que des discussions sont en cours avec les alliés du Modem, d'Horizons et du Parti radical (et bientôt avec les centristes de l'UDI). Après une réunion du bureau exécutif lundi, Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, se lance prudemment dans la campagne pour les élections européennes, qui auront lieu le 9 juin.
La rentrée de Renaissance à Bordeaux en octobre a été perturbée par les attaques du Hamas en Israël. Un membre du gouvernement affirme qu'il est nécessaire de changer la situation qui stagne actuellement chez Renaissance. De plus en plus de personnes plaident pour un démarrage rapide de la campagne électorale, étant donné qu'il ne reste que sept mois avant l'échéance. En 2019, la majorité d'Emmanuel Macron avait commencé très tardivement : Nathalie Loiseau avait été choisie comme tête de liste seulement deux mois avant l'élection.
Baisse des intentions de vote
Cette année, la situation est différente pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le Rassemblement national (RN), principal adversaire, a déjà désigné Jordan Bardella comme tête de liste. De plus, un récent sondage de l'Ifop donne un avantage de huit points à la liste du RN, qui est créditée de 28 % des intentions de vote, tandis que Renaissance obtient 20 %. Ce qui est le plus préoccupant pour Renaissance, c'est que le RN est en progression (il avait obtenu 25 % des suffrages en juin selon le même institut), tandis que la liste de la majorité stagne (22 % en juin). Au cours du bureau exécutif de lundi, Elisabeth Borne a déclaré : "Il faut mener le combat".
Au sein du parti Renaissance, de nombreux membres sont impatients de passer à l'action. Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, se déplace fréquemment dans les régions où le Rassemblement National est solidement implanté. Un membre influent de la majorité souligne : "Nous devons aborder les questions de fond et cesser de faire de beaux discours sur l'Europe". Les stratèges de Renaissance prévoient un débat centré sur l'immigration, avec l'examen du projet de loi actuellement en cours au Sénat qui marque le début des hostilités.
Les élections européennes revêtent une importance particulière car elles seront les seules élections nationales avant la présidentielle de 2027. Selon un conseiller d'Emmanuel Macron, elles jouent un rôle essentiel dans la détermination de la politique du gouvernement pour la fin du quinquennat. Si le résultat est positif, cela renforcera le bloc central, mais en cas d'échec, cela pourrait entraîner la désintégration de ce bloc. Ces élections seront en quelque sorte le "midterm" du second mandat du président.
Même s'il est encore trop tôt, la question de qui sera la tête de liste est dans toutes les discussions. Stéphane Séjourné, qui est à la tête du groupe Renew au Parlement européen et du parti Renaissance, semble être le candidat évident. Selon l'un de ses soutiens, il a réfléchi pendant un an et a maintenant pris sa décision. Il est sous-entendu que ce proche d'Emmanuel Macron a très envie d'être candidat. Un autre proche affirme qu'il sait qu'il est le choix naturel, mais qu'il doit encore se préparer pour devenir effectivement candidat.
Cependant, la décision finale sera prise à l'Elysée. Certains argumentent en faveur de la nomination d'une personnalité politique plus reconnue par l'opinion publique. Beaucoup mentionnent Bruno Le Maire, mais il a déclaré qu'il ne désirait pas être en tête de liste. Clément Beaune, le ministre des Transports, a choisi de ne pas se porter candidat afin de se concentrer sur sa campagne pour devenir maire de Paris.
D'autres personnes sont également mentionnées, comme Laurence Boone, secrétaire d'Etat chargée de l'Europe, mais elle ne fait pas l'unanimité. Malgré cela, elle souhaite s'impliquer dans la campagne. Jeudi, lors d'une interview sur Radio J, elle a déclaré que notre rôle, au sein de la majorité, était de travailler en équipe avec les parlementaires européens et nationaux, ainsi qu'avec toutes les personnes de bonne volonté, afin de réduire l'écart de huit points avec le RN. Le choix d'Emmanuel Macron ne sera pas annoncé avant le début de l'année 2024.
Grégoire Poussielgue est l'auteur de
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