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Réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille : Renaissance veut donner le pouvoir aux habitants

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Réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille : Renaissance veut donner le pouvoir aux habitants

Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale et député de Paris, souhaite introduire une proposition de loi visant à modifier le mode de scrutin dans les trois principales villes françaises. Bien qu'il rencontre une opposition de la part de la maire de Paris, Anne Hidalgo, il bénéficie du soutien du maire de Marseille, Benoît Payan.

Rédaction de Grégoire Poussielgue et Laurent Thévenin

Les préparatifs importants ont débuté en vue des élections municipales de mars 2026, et le premier défi concerne le système de vote. Au nom du groupe Renaissance, le représentant de la capitale, Sylvain Maillard, présentera une proposition de loi en décembre pour changer le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille et permettre aux résidents de ces villes d'élire directement leur maire, à l'instar des autres villes.

Actuellement, la loi connue sous le nom de "PLM" a été adoptée en 1982, lorsque Gaston Defferre était ministre de l'Intérieur et maire de Marseille. Selon cette loi, les trois plus grandes villes françaises ont un mode de scrutin particulier : les électeurs choisissent des conseillers d'arrondissement ou de secteurs qui, pour un tiers d'entre eux, siègent au conseil de la ville et participent à l'élection du maire. Par conséquent, il est possible de devenir maire de l'une de ces trois villes en remportant les secteurs stratégiques, même en étant minoritaire en termes de voix, comme cela s'est produit en 1983 lorsque Gaston Defferre a été élu maire face à Jean-Claude Gaudin.

La remise en question de ce système de vote revient souvent et est soulevée avant chaque élection municipale. À Paris, c'est le parti d'Emmanuel Macron, Renaissance, qui la porte. Sylvain Maillard a soutenu l'idée que "pourquoi voter différemment à Paris, Lyon et Marseille ? Il devrait y avoir le même système de vote que dans n'importe quelle autre ville de France", lors d'une interview sur Sud Radio.

Il espère que la proposition de loi sera approuvée avant la fin de l'année prochaine, comme il est d'usage de modifier un mode de scrutin au plus tard un an avant une élection. La proposition de loi sera déposée en décembre, mais la date de son examen n'a pas encore été fixée. Dans le meilleur des cas, elle sera étudiée en janvier à l'Assemblée nationale.

Le maire de Marseille est en faveur de cette initiative. Sylvain Maillard a reçu un soutien important de la part de Benoît Payan, qui est maire de Marseille depuis 2020 et membre du Parti Socialiste. Selon lui, cela ne devrait même pas être sujet à débat. Il est tout à fait justifié que les trois plus grandes villes de France soient soumises aux mêmes règles. Ces propos ont été rapportés par le journal "Le Figaro". Rachida Dati, candidate Les Républicains lors des élections de 2020 et probablement en 2026 à Paris, soutient également l'abrogation de la loi PLM.

En revanche, l'équipe de la maire de la capitale, Anne Hidalgo, s'oppose fermement à cette proposition. Tout d'abord, ils critiquent la manière dont cela a été fait. « Ce qui me dérange, c'est que nous n'avons pas eu de discussions sur le fond à ce stade. Je n'aime pas l'idée d'entrer dans le débat en laissant entendre que le mode de scrutin actuel n'est pas démocratique », a regretté Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Mairie de Paris, lors de la conférence de presse de ce mardi. Il estime que cette initiative ressemble à une attaque hostile de la part de la majorité, une sorte de "Blitzkrieg".

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Les critiques sont également très sévères sur le fond. Selon Emmanuel Grégoire, le mode de scrutin parisien est considéré comme particulièrement démocratique car le Conseil constitutionnel a toujours veillé à ce que les conseillers de Paris représentent équitablement la population. Il est donc jugé irresponsable de penser qu'il est possible de gouverner une ville de 2,2 millions d'habitants de la même manière qu'un village de 500 habitants. En effet, Paris est à la fois une ville et un département.

La potentielle loi, qui n'est pas garantie d'aboutir, montre que les partisans de Macron sont déjà en train de se préparer pour les élections municipales de 2026, en particulier à Paris. Après l'échec de 2020, ils abordent la campagne avec plus de prudence. Le choix du candidat n'est pas encore définitif : les ministres Gabriel Attal (Education), Clément Beaune (Transports) et Olivia Grégoire (PME) sont tous en lice. Du côté de la droite, Rachida Dati se prépare déjà en attaquant Anne Hidalgo et se positionne comme la candidate naturelle de son camp.

Anne Hidalgo est maire depuis 2014, mais elle n'a pas encore révélé si elle envisageait de se présenter pour un troisième mandat.

Grégoire Poussielgue (accompagné de Laurent Thévenin)

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