Réforme des bourses étudiantes : Pourquoi il faudra attendre jusqu’en 2025

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La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, souhaite réformer le système des bourses étudiantes. Cependant, cette réforme ne sera pas mise en place avant 2025. La première phase de la réforme, qui comprend une augmentation des bourses, vient d'être mise en œuvre. La deuxième phase, appelée réforme "structurelle", devra être harmonisée avec le système national de solidarité à la source.

Selon les propos de Marie-Christine Corbier

La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé que la réforme des bourses étudiantes serait finalement mise en place pour la rentrée 2025. Cette réforme, qui était considérée comme une priorité par le gouvernement depuis 2019, devait initialement être mise en œuvre pour la rentrée 2024, après une réforme en deux étapes. La première étape, qui concerne le budget, est mise en place dès cette rentrée, avec une augmentation de 37 euros par mois pour tous les étudiants boursiers. Cependant, la deuxième étape, concernant la structure, prendra plus de temps que prévu.

La nouvelle présidente de la Fage, Maëlle Nizan, exprime son mécontentement quant au report à 2025. Elle estime que cela est beaucoup trop long compte tenu de la précarité des étudiants, d'autant plus que l'année initialement prévue était 2024.

S'assurer qu'il n'y aura aucun gagnant

Pourquoi cela prend-il autant de temps? Le gouvernement estime que le modèle actuel des échelons n'est plus adapté et souhaite mettre en place un système de solidarité dès le départ pour favoriser l'accès aux droits et réduire le nombre de personnes qui ne demandent pas d'aide. "C'est un travail complexe en termes de développement des systèmes d'information, il ne s'agit pas de tergiverser, de repousser indéfiniment, mais de garantir un accès équitable à tous les étudiants qui en ont besoin", a déclaré Sylvie Retailleau début septembre lors de sa conférence de rentrée.

Aussi, il est important de noter que les universités doivent maintenant sélectionner soigneusement leurs programmes de formation.

Le ministère de l'Enseignement supérieur effectue des essais pour s'assurer qu'il n'y aura pas de personnes qui seront désavantagées, et le ministère des Solidarités souhaite lier la future réforme des bourses avec celle de la solidarité à la source qui sera mise en place au niveau national et prévue pour 2025. Les deux ministères affirment travailler ensemble.

Certains avis optimistes estiment que la réforme nationale de la solidarité à la source ne sera mise en place qu'en 2026. Cependant, Sylvie Retailleau souhaite que le système évolue d'ici la rentrée 2025, même si cela se fait de manière différente.

Parmi les projets en cours, il est prévu de passer au revenu fiscal de référence pour déterminer l'éligibilité des étudiants aux bourses sur critères sociaux. Actuellement, les bourses sont attribuées en fonction du revenu global brut des parents, ce qui est spécifique aux bourses étudiantes et n'est pas utilisé par d'autres aides sociales, notamment le ministère de l'Education nationale qui se base sur le revenu fiscal de référence pour ses propres bourses. Si les bourses étudiantes utilisaient également cette référence, cela permettrait d'harmoniser les bourses de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, afin de prolonger l'aide financière pour les étudiants qui entrent à l'université sans qu'ils aient à en faire la demande.

« Un vaste réseau d'informations pour les étudiants »

Le futur modèle devra également être connecté aux applications fiscales afin de récupérer automatiquement les informations liées aux revenus. Certains souhaiteraient aller plus loin en mettant en place un système d'information étudiant qui regrouperait toutes les aides. Peut-être même fusionner les aides au logement et les bourses ? Pour l'instant, rien n'a été décidé. Cependant, un expert bien informé sur le sujet laisse entendre que la question se posera à terme si la logique est celle de la solidarité à la source.

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Sylvie Retailleau soutient un modèle de revenu universel qui vise à redistribuer les ressources pour aider principalement ceux qui en ont le plus besoin. Elle s'oppose à l'idée d'un revenu universel qui serait également versé aux enfants de cadres supérieurs. Pour illustrer son point de vue, elle prend l'exemple d'un revenu universel de 1 000 euros par étudiant, ce qui entraînerait une dépense de 24 milliards d'euros. Cependant, il convient de souligner que le budget du ministère de l'Enseignement supérieur est de 23 milliards d'euros.

Quatorze présidents d'université ont récemment exprimé leur opinion dans une tribune publiée par « Le Monde », en appelant à la création d'une allocation d'études pour tous les étudiants. Ils soutiennent que cette autonomie financière soulagerait les étudiants d'un poids financier considérable.

Pour ceux qui comparent l'augmentation de 37 euros par mois pour tous les étudiants boursiers avec la hausse du prix des pâtes, Sylvie Retailleau explique que cela fait dix ans que cette augmentation n'a pas eu lieu. Elle souligne également que le prix des repas des CROUS est resté fixé à 3,30 euros pour tous les étudiants, et que le gouvernement a maintenu la mise en place d'un repas à 1 euro pour les boursiers et pour tous ceux qui en ont besoin, même s'ils ne sont pas boursiers.

Le nom de Marie-Christine Corbier

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