Lors de son intervention sur TF1, Gabriel Attal a annoncé une nouvelle réforme de l'assurance-chômage pour cette année. Il propose de réduire la durée d'indemnisation de 18 mois à environ 12 mois.
Selon Les Echos
Dans le but de réduire les dépenses après le dépassement du déficit public à 5,5% du PIB en 2023, le Premier ministre Gabriel Attal a organisé un séminaire gouvernemental sur le travail à Matignon mercredi. Lors de son passage au journal de 20H de TF1, il a discuté des solutions envisagées par le gouvernement pour faire face à cette situation.
Les informations essentielles des annonces de Gabriel Attal
> Une loi récente concernant l'assurance-chômage sera mise en place dès cette année.
Il est possible que la période pendant laquelle les chômeurs reçoivent des indemnisations diminue.
Des réductions de cotisations sont proposées pour encourager l'augmentation des salaires les plus bas.
A 21h11, le premier ministre souhaite s'engager dans la lutte contre les accidents professionnels.
Il y a trop de incidents sur les lieux de travail en France, et trop de travailleurs français perdent la vie dans ces accidents, a affirmé Gabriel Attal, en faisant référence à la statistique de deux décès par jour.
Afin de résoudre le problème, le Premier ministre envisage de rassembler tous les acteurs concernés, y compris les partenaires sociaux, les élus et les parlementaires, pour prendre des mesures importantes sur ce sujet. Il est nécessaire de mieux anticiper les accidents du travail et d'améliorer les conditions de travail des Français, en particulier de ceux exerçant des métiers particulièrement éprouvants.
En 2021, il y a eu 640 000 accidents du travail recensés, parmi lesquels 39 000 étaient graves et 696 ont été mortels, d'après les statistiques de l'Assurance maladie. La France se classe au quatrième rang des pays de l'Union Européenne les plus affectés par ce problème, derrière la Lettonie, la Lituanie et Malte, selon les données d'Eurostat pour l'année 2021.
A 21h02, le Premier ministre a déclaré qu'il n'avait pas de position ferme sur la taxe sur les superprofits.
Selon Gabriel Attal, il n'a jamais eu de position rigide sur la question des superprofits, soulignant que les entreprises énergétiques et les laboratoires de biologie avaient déjà été taxés de manière spécifique.
A 20h57, Gabriel Attal propose des réductions de cotisations qui encouragent davantage l'augmentation des bas salaires.
Le Premier ministre souhaite réformer le système des réductions de cotisations pour encourager une augmentation des bas salaires et ainsi réduire la précarité en France.
Selon lui, le système actuel ne motive pas les employeurs à augmenter les salariés au SMIC car cela leur coûte cher. De plus, les salariés au SMIC finissent par gagner moins. Il a souligné la nécessité de réduire les cotisations pour encourager les augmentations salariales. Il a également annoncé avoir confié une mission à deux économistes qui présenteront des propositions sur le sujet en juin.
A 20h52, le chef du gouvernement soutient l'idée d'une semaine de travail de quatre jours, mais sans diminution de la durée totale de travail.
En réponse à la proposition de démocratiser la semaine de quatre jours, Gabriel Attal a expliqué qu'il ne voulait pas réduire le temps de travail des Français, mais plutôt améliorer leur bien-être au travail. Il a souligné la nécessité de sortir du cadre rigide des 35 heures par semaine et de donner plus de flexibilité à ceux qui le souhaitent. Il a également critiqué l'inégalité entre les Français qui peuvent travailler à distance et ceux qui ne le peuvent pas.
Il est envisageable de suggérer aux employés de commencer leur journée un peu plus tôt et de finir un peu plus tard, mais de travailler seulement quatre jours par semaine. Cette flexibilité sera testée dans tous les ministères dès cette année. Il est souhaitable que cette pratique puisse également être adoptée par les entreprises.
A 20h41, Gabriel Attal a annoncé qu'une réforme de l'assurance-chômage sera mise en place cette année. Le Premier ministre a déclaré qu'il souhaitait atteindre l'objectif du plein emploi, une promesse électorale d'Emmanuel Macron. Cette réforme devrait être présentée cet été et mise en œuvre à l'automne.
Gabriel Attal veut raccourcir la période pendant laquelle les chômeurs reçoivent des indemnités. Il estime qu'être indemnisé pendant 18 mois peut décourager la recherche d'emploi, car les chances de retrouver un travail diminuent après un an. Il suggère de réduire cette période, mais ne pense pas qu'elle devrait être inférieure à 12 mois.
Il pense également qu'il serait nécessaire de prolonger la durée de travail pour pouvoir bénéficier de l'allocation-chômage : « Actuellement, il faut avoir travaillé pendant 6 mois au cours des deux dernières années pour pouvoir prétendre au chômage. Il pourrait être envisagé de demander une période de travail plus longue pour y avoir accès ».
À 20h36, le chef du gouvernement confirme qu'il ne prévoit pas d'augmenter les taxes.
Gabriel Attal a souligné sur TF1 que les impôts ne seraient pas augmentés, et qu'en réalité, certains ont même été réduits. Il a expliqué que pour augmenter les recettes, il est possible d'augmenter les impôts ou d'encourager plus de personnes à travailler. Lorsqu'un individu travaille, il contribue par le biais de cotisations et d'impôts, ce qui génère des revenus supplémentaires.
« Je ne prévois pas d'augmenter les impôts des citoyens français qui ont consacré toute leur vie au travail. De plus, je ne compte pas augmenter les impôts des entreprises, qui contribuent au financement du travail en France. Sinon, comment pourront-elles embaucher et augmenter les salaires? », a-t-il souligné.
A 20h24, Gabriel Attal a prévenu que le déficit est préoccupant.
Le Premier ministre a admis que le déficit public de 5,5 % du PIB en 2023 est une situation préoccupante, mais il a également souligné que le gouvernement a respecté le budget de l'année précédente sans dépassement. Cependant, il a noté une légère baisse des recettes en raison d'un ralentissement économique.
Le Premier ministre a confirmé son engagement à ramener le déficit en dessous de 3% d'ici 2027 afin de réduire la dette de la France. Il a souligné l'importance de désendetter le pays, car une dette excessive limite la liberté d'action. Chaque année, 50 milliards d'euros sont dépensés pour rembourser les intérêts de la dette. Le gouvernement prévoit de présenter un plan en avril pour atteindre cet objectif.
À 19h30, la CGT qualifie l'événement de « saignée de Molière ».
Le gouvernement envisage de mettre en place une nouvelle réforme de l'assurance-chômage, qui est contestée par les syndicats, suite aux réformes polémiques de 2019 et 2023.
Selon Sophie Binet, la dirigeante de la CGT, il n'est pas nécessaire d'organiser un séminaire gouvernemental pour réfléchir en groupe, car ce sont les acteurs sociaux qui devraient être responsables de la gestion de l'assurance-chômage.
"Les restrictions budgétaires que le gouvernement essaie de nous imposer sont comparables à la saignée décrite par Molière, un traitement prétendu qui en réalité précipite la mort", a-t-elle déclaré lors d'une interview sur France Bleu Roussillon.
Décryptage : Gabriel Attal montre sa volonté dans le domaine du travail et de l'emploi.
ANALYSE – Une opposition de légitimité entre le gouvernement et les acteurs sociaux
19h14 – La gauche vigilante
L'idée de réduire la période pendant laquelle les chômeurs sont indemnisés ou de rendre les conditions pour y avoir droit plus strictes a choqué les personnes de tendance politique de gauche, même avant que Gabriel Attal ne s'exprime à ce sujet.
Boris Vallaud, le chef des députés du Parti Socialiste, a vivement critiqué les membres du gouvernement qu'il considère comme des "idéologues". De son côté, Marie Toussaint, en tête de liste des candidats écologistes aux élections européennes, a dénoncé un gouvernement qui semble toujours favoriser les plus précaires.
À 19h03, Attal parle à nouveau d'une possible diminution de l'influence des cartes de fidélité dans le pays.
Réunis lors d'une réunion de travail avec Gabriel Attal à Matignon, les membres du gouvernement ont examiné ce mercredi les mesures visant à encourager la reprise d'un emploi, telles que les réformes controversées du RSA et de l'assurance-chômage, ainsi que la question des bas salaires. Les discussions ont également porté sur les nouvelles tendances en matière de travail, comme la possibilité de travailler quatre jours par semaine.
Après cette réunion qui a duré environ deux heures et demie, le Premier ministre a réaffirmé à X l'engagement total de son gouvernement pour lutter contre le chômage et améliorer la situation économique du pays.
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