Selon l'Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité, plus de 2 000 enfants sont contraints de dormir dans la rue en France, une situation jugée inacceptable. Ils attirent l'attention sur les conséquences catastrophiques d'une enfance sans abri et critiquent l'échec répété des politiques de logement et d'hébergement, qu'ils considèrent comme étant de courte vue.
Selon Les Echos
Il y a une légère amélioration au niveau des statistiques, mais la situation reste toujours inacceptable. D'après les informations recueillies par l'Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), au moins 2 043 enfants, dont 467 âgés de moins de 3 ans, n'ont pas pu trouver de solution d'hébergement dans la nuit du 19 au 20 août suite à l'appel de leur famille au 115, le numéro d'urgence pour les personnes sans abri.
Adeline Hazan, la représentante de l'agence des Nations Unies en France, exprime son indignation face au traitement des enfants par la société. Elle souligne une violation claire des principes de la Convention internationale des droits de l'enfant, que la France a ratifiée. Elle s'inquiète grandement de voir que la situation ne cesse de se détériorer d'année en année, malgré les efforts. Les conséquences de cette situation sont tragiques, tant au niveau de la santé mentale que de l'éducation des enfants.
Un nombre sous-estimé
Les récentes données montrent une légère amélioration par rapport aux 3 000 enfants recensés en octobre 2023, mais il s'agit d'un chiffre sans précédent pour cette période de rentrée, en augmentation de 3 % par rapport à août 2023, de 27 % par rapport à 2022 et de 120 % par rapport à 2020. Cette augmentation témoigne d'un échec systématique des politiques de logement, avec des politiques à court terme et des orientations néfastes, telles que la loi anti-squatting, la réduction des aides au logement et le démantèlement de la loi SRU, qui impose aux villes des quotas de logements sociaux.
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Le nombre de 2 000 est considéré comme alarmant par Unicef France et la FAS, qui estiment qu'il est largement sous-évalué. En réalité, ce chiffre ne tient pas compte des personnes qui n'ont pas appelé le 115, des enfants vivant dans des bidonvilles ou des squats, et des mineurs non accompagnés.
Un message adressé au futur gouvernement
La situation des enfants sans abri en France n'est pas nouvelle, mais elle a atteint un niveau critique cet été à Lyon, où plusieurs femmes se sont retrouvées sans logement avec leur bébé. Malgré l'engagement pris par le gouvernement en 2022 de mettre fin à la présence d'enfants dans la rue, le président de la FAS, Pascal Brice, déplore que cet engagement n'ait pas encore été tenu.
Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé-Pierre, critique le gouvernement actuel pour son manque d'action en matière de logement. Il appelle le futur gouvernement à prendre des mesures immédiates pour aider les situations les plus urgentes, en débloquant des fonds pour héberger les enfants concernés. Selon lui, la France a les moyens de le faire, il s'agit simplement d'une question de volonté politique.
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Adeline Hazan de l'Unicef met en garde sur l'urgence de la situation. Sans logement, les enfants ne peuvent pas bénéficier d'une éducation de qualité ni de soins adéquats, ce qui impacte leur développement. Les adolescents vivant dans la rue sont également exposés à des dangers tels que le trafic et la prostitution. Il est crucial que les autorités françaises accordent une priorité à l'enfance, en particulier à celle privée de domicile.
D'après
Le journal Les Echos
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