Ce mardi, Les Républicains (LR) organisent un événement intitulé "Nuit de l'écologie" afin de discuter des problématiques environnementales. Le parti souhaite se démarquer du gouvernement en place ainsi que du Rassemblement National (RN).

Par moi-même

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Par moi

Comment faire entendre sa voix sur les questions liées au climat et à l'environnement ? C'est la question à laquelle Les Républicains tenteront de répondre lors d'une soirée consacrée à l'écologie, dans le cadre des « Etats-généraux de la droite » lancés en juin dernier. LR souhaite moderniser son approche, tout en mettant en avant le Grenelle de l'environnement mené sous la présidence de Nicolas Sarkozy. En opposition avec le gouvernement et en concurrence avec le RN pour l'électorat rural, la droite éprouve des difficultés à se positionner sur les enjeux environnementaux et cherche une direction à suivre.

Le député de la Loire, Antoine Vermorel-Marques, rejette l'idée que leur bilan soit constamment mis en avant. En tant que membre du jeune groupe, chargé de l'environnement au sein du cabinet de l'opposition – le groupe qui s'oppose au gouvernement – il défend une approche écologique basée sur les libertés individuelles et le progrès technologique, en opposition aux partisans de la décroissance. Il affirme que ce sera plus une occasion d'échanges intellectuels qu'une réunion militante, et qu'il est chargé d'animer diverses tables rondes et interventions.

Deux experts, Jean-Marc Jancovici, ingénieur et membre du Haut Conseil pour le climat, et Chloé Morin, politologue, ont été invités à participer à une discussion, ainsi que les responsables du groupe de réflexion de droite "Ecologie responsable", qui ont réalisé un sondage Kantar sur la perception de la question environnementale parmi les électeurs de droite. Selon cette étude réalisée en juin, environ 79 % des sympathisants de LR estimaient que les autorités devaient faire plus d'efforts pour lutter contre le changement climatique.

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Les membres du parti Les Républicains sont pleinement conscients que l'écologie est devenue un sujet de préoccupation important, y compris pour leurs électeurs. Guilhem Carayon, qui est le président des jeunes membres du parti, souligne également l'importance du rôle de l'Union européenne dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il affirme que la lutte contre le changement climatique est une bataille qui doit être menée au niveau européen, et pas seulement au niveau national.

Le président du parti, Eric Ciotti, exposera des idées de financement suite aux annonces d'Emmanuel Macron concernant les mesures écologiques, qui sont considérées comme "utiles" par la droite. Malgré cela, le groupe LR à l'Assemblée nationale a voté contre le projet de loi visant à accélérer la production d'énergies renouvelables, mais a timidement soutenu le texte sur l'industrie verte, qui vise à réduire les émissions de carbone dans les sites industriels. Cette position contradictoire sur l'environnement devient difficilement compréhensible, en plus des récentes prises de position de Laurent Wauquiez.

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Le président de la région, qui pourrait se présenter à l'élection présidentielle de 2027, s'est publiquement opposé à la mesure de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, qu'il qualifie de destructrice pour les zones rurales. Cette mesure a pourtant été adoptée au Sénat par la majorité de droite et du centre. Son discours ressemble à celui du Rassemblement national, qui critique également ce qu'il appelle "l'écologie punitive". Lors de son discours de rentrée à Valence, il a également critiqué ceux qu'il considère comme des "prophètes de malheur" et a appelé son parti à s'impliquer dans ces questions. Il a déclaré : "Je vous le dis : l'écologie est un sujet trop important pour être laissé aux extrémistes écologistes. Saisissons-nous-en !"

Pour cette « Nuit de l'écologie », LR a choisi de montrer une ambition modeste. Aucune mesure programmatique ne sera mise en place. Malgré la présence d'Emmanuelle Mignon, nouvelle vice-présidente de LR chargée des idées et du futur projet, l'un des organisateurs estime qu'il est encore trop tôt pour prendre des mesures, bien que la droite ait souvent été précurseur dans ce domaine. Cependant, cette approche pourrait donner l'impression que LR prend son temps face à l'urgence climatique.

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