Après la nomination de Gabriel Attal à la tête du gouvernement français, la presse internationale remarque la rapide ascension du plus jeune Premier ministre de la Cinquième République, qui suit les traces d'Emmanuel Macron. Il est surnommé le "fils prodigue" et le "bébé Macron" par les médias étrangers.

Par moi, Joséphine Boone

Il est indéniable que dans un climat politique tendu, « la tâche sera ardue pour le plus jeune Premier ministre de l'histoire récente de la France », mentionne le journal « Guardian » ce mercredi matin. Depuis la nomination de Gabriel Attal à la tête du gouvernement hier, la presse internationale souligne la jeunesse de cet homme et ne peut s'empêcher de faire un lien avec le parcours d'Emmanuel Macron, dont le deuxième mandat est en difficulté.

En France et à l'étranger, l'âge de Gabriel Attal, qui est de 34 ans et qui a travaillé pour l'Etat pendant plus de dix ans, suscite la surprise. Le journal espagnol "El Pais" souligne que sa nomination témoigne d'un désir de changement de génération. Jordan Bardella, président du Rassemblement national et également considéré comme une étoile montante de la politique française, a quant à lui 28 ans. Gabriel Attal est donc perçu comme une potentielle défense contre l'extrême droite dans les prochaines élections européennes qui approchent rapidement.

« Le protégé », « le fils prodigue », « bébé Macron »… Ce qui dérange particulièrement au-delà des frontières françaises, c'est sa similitude avec le président français. Selon le « New York Times », Macron a clairement fait comprendre qu'il considérait Gabriel Attal comme un leader à son image.

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Gabriel Attal, un jeune homme au parcours remarquable, est en train de gravir les é

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"On retrouve des similitudes entre Attal et le jeune Macron. Ils ont tous deux un parcours universitaire excellent, une apparence de premier de la classe, une aisance rhétorique ainsi qu'une audace et une précocité remarquables. Cela suscite une admiration qui, comme l'actuel président en a fait l'expérience, peut rapidement se transformer en irritation et en ressentiment", analyse le journal "El Pais".

Dans le futur, en 2027, certains journaux voient en Gabriel Attal une possible personne pour succéder au président à l'Elysée. Le journal espagnol souligne que cette nomination est liée à la lutte pour la succession de Macron, qui ne pourra pas se représenter après deux mandats. Le journal mentionne également que Gabriel Attal est déjà considéré comme un potentiel successeur de Macron.

Selon le « New York Times », Attal, qui est un soutien loyal du président depuis qu'il a rejoint sa campagne en 2016, pourrait se présenter à l'élection présidentielle à l'âge de 38 ans si son mandat est fructueux.

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Cependant, le "Financial Times" avertit que Macron pourrait regretter cette décision si Attal lui faisait de l'ombre pendant les dernières années de son second mandat présidentiel. Le journal rappelle la malédiction de Matignon, selon laquelle aucun Premier ministre français n'a réussi à devenir président de la République après son mandat à Matignon.

La popularité de Gabriel Attal suscite également des interrogations de la part de la presse internationale, tout comme celle d'Emmanuel Macron. « El Pais » souligne « une idéologie difficile à définir ». Les détracteurs d'Attal critiquent régulièrement le fait qu'il soit un clone en miniature du président français. Non seulement Macron et Attal ont une préférence pour les mêmes costumes bleu foncé, mais les critiques affirment que tous deux sont des pragmatiques ayant peu d'idéologie fondamentale, ironise le « Financial Times ». Néanmoins, les journalistes étrangers soulignent à l'unanimité que le bref passage de Gabriel Attal au ministère de l'Education a laissé une marque, notamment avec l'interdiction de l'abaya.

Quoi qu'il en soit, la popularité de Gabriel Attal parmi les Français est un avantage. Le "New York Times" souligne que "Attal a maintenant surpassé même son mentor politique en termes de popularité et est devenu l'homme politique le plus aimé en France". Il est également rappelé que Gabriel Attal, âgé de 34 ans, est le premier homosexuel à occuper le poste de Premier ministre.

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Cependant, le journal allemand "Der Spiegel" souligne également que le jeune Jordan Bardella est également très populaire auprès des Français et arrive en tête des sondages pour les élections européennes. Le défi majeur pour Gabriel Attal dans les mois à venir sera de réduire l'écart avec le Rassemblement National lors de ces élections, selon le journal allemand.

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