Marie Toussaint, une écologiste, a lancé sa campagne pour les élections européennes de 2024 de manière discrète. Lors de son premier meeting à Paris samedi soir, elle a présenté sa vision politique axée sur "la douceur", et a souligné que son programme serait plus axé sur le social que celui de Yannick Jadot, son prédécesseur.

Par Sarah Dumeau

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Samedi soir, Marie Toussaint, la candidate principale des Ecologistes, a officiellement lancé la campagne de son parti pour les élections européennes. Le premier rassemblement, intitulé "pour le vivant", s'est tenu à Dubaï pendant la COP28, et comprenait des moments de danse, de "douceur" et de "pulsations".

Pour cette avocate spécialisée, qui jouit d'une grande considération en interne pour son implication dans "L'Affaire du siècle", l'objectif principal était de gagner en notoriété auprès du grand public. La candidate en tête de liste avait déjà réussi à attirer l'attention grâce à son affiche de campagne où elle apparaît les yeux fermés à côté du slogan "Pulsations", ce qui a entraîné des railleries sur les réseaux sociaux.

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Cependant, le titre a clairement suscité l'intérêt des militants écologistes, qui sont venus en nombre ce samedi 2 décembre à la salle de spectacle l'Elysée-Montmartre à Paris (XVIIIe). Léa Zaslavsky, la directrice de campagne de Marie Toussaint, se réjouissait de la participation, affirmant : "Nous sommes heureux, il y a une affluence au rendez-vous. Nous avons réussi à rassembler à la fois des membres et le grand public."

« La politique de la douceur »

Dans le but de se démarquer, Marie Toussaint a prôné devant les membres du parti écologiste « la douceur en politique ». Elle a expliqué dans un discours sans élan, après près de trois heures de réunion, qu'il n'y a pas de meilleur moment pour adopter une approche douce que lorsque la violence semble menacer notre avenir. Elle a encouragé les militants écologistes à lutter contre « le mélange national de climatoscepticisme » et contre « l'alliance des partis de droite qui se fait aux dépens de l'écologie ».

La postulante a exposé certaines idées telles que la mise en place d'un impôt sur la fortune lié au climat afin de mobiliser les ressources des individus les plus riches pour servir l'intérêt général écologique. Elle a également proposé un droit de veto social qui implique d'évaluer l'impact de chaque projet sur les 10 ou 20 % des personnes les plus défavorisées.

La candidate principale souhaite également se démarquer de son prédécesseur, Yannick Jadot, en proposant un programme plus axé sur les questions sociales. Afin de le prouver, elle a sélectionné Priscillia Ludoski, ancienne participante du mouvement des gilets jaunes, et Amine Kessaci, un militant marseillais originaire des quartiers Nord, comme membres de sa liste.

L'équipe de campagne de la candidate avait prévu un spectacle plutôt inhabituel lors d'un rassemblement politique. Trois danseuses spécialisées dans la "thérapie du derrière" sont montées sur scène pour bouger au rythme de musiques rapides, avant de motiver la foule à les imiter. Les danseuses criaient des encouragements tels que "Laissez votre postérieur s'exprimer" et "Ne vous asseyez pas, pensez-vous que c'est terminé ?" afin d'enthousiasmer la salle, mais avec un succès mitigé.

Alors que les militants assis à l'avant ont joué le jeu, ceux situés à l'arrière sont restés fermement assis sur leurs chaises.

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La durée de ce spectacle était d'environ vingt minutes et a également provoqué une certaine confusion parmi les spectateurs. Un membre de l'équipe de campagne s'est justifié en expliquant : « Nous voulions sortir du schéma habituel des réunions politiques et essayer quelque chose de différent ».

La campagne électorale pour les élections européennes semble commencer bien plus tôt que prévu, avec encore plus de six mois d'avance. Marie Toussaint, explique que pour les écologistes, ces élections sont tout aussi importantes que l'élection présidentielle.

Bien que les écologistes soient généralement soutenus lors de cette élection, le contexte est moins favorable cette année. La tête de liste a admis qu'ils font campagne avec des difficultés. Selon le dernier sondage OpinionWay pour "Les Echos" réalisé le 20 novembre, le Rassemblement national est en tête des intentions de vote avec 28%. Les écologistes obtiennent 8% des intentions de vote, ce qui les place comme la deuxième force politique à gauche, derrière le PS qui a 9%.

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Suite au rejet de l'idée d'une liste commune aux élections européennes par les partis de gauche, ce qui a grandement déçu la France insoumise, les candidatures se multiplient à gauche. Notamment, la semaine dernière, le Parti radical de gauche a annoncé la formation d'une liste "anti-Nupes".

Il y a une préoccupation concernant le risque de dispersion des voix. Marine Tondelier a rejeté cette inquiétude en affirmant que lors des élections de 2019, Yannick Jadot avait obtenu 13,5% des voix, soit 5 points de plus que ce que les sondages prévoyaient.

« En 2020, nous avons remporté d'importantes villes comme Strasbourg, Lyon et Bordeaux », a-t-elle souligné. « Les membres du parti écologiste restent engagés, combattent et contrecarrent les prédictions », a encouragé la secrétaire nationale du parti.

Sarah Dumeau est une

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