Emmanuel Macron prévoit de mettre en pause les tensions politiques avec l'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024. Il a mentionné cette "trêve politique" lors de sa visite du village olympique aujourd'hui. Le président parlera de la situation politique en France et des JO lors de son discours de mardi soir.
Écrit par Isabelle FICEK
En dehors de sa lettre adressée aux Français après le second tour des élections législatives – qui était plus une lettre aux acteurs politiques, les invitant à travailler à un "large rassemblement" -, Emmanuel Macron n'avait pas encore pris la parole devant les Français. Malgré la situation politique sans précédent que la France traverse depuis ces élections qui n'ont pas vraiment permis la "clarification" espérée. De plus, la France accueille cette semaine les Jeux Olympiques avec la cérémonie d'ouverture prévue vendredi, dans un contexte de crise politique.
Il est difficile pour le président de célébrer ce moment, qu'il souhaite être un moment d'unité et de «fierté nationale», en faisant abstraction de la réalité politique qui est tout sauf apaisante et dynamique pour la France. Ainsi, Emmanuel Macron répondra aux questions des journalistes mardi soir sur France Télévisions et Radio France concernant à la fois la «situation politique en France» et les Jeux Olympiques.
Il est probable que le président, lors de sa visite du village olympique ce lundi, mentionne une pause dans la politique en lien avec les Jeux olympiques. En effet, cette semaine s'annonce chargée pour lui, avec des enjeux importants à gérer en dehors du domaine politique intérieur. Il a souligné l'importance de cette semaine devant les équipes de sécurité et de secours du village des athlètes à Saint-Denis.
Après les élections législatives, la France attend toujours la formation d'un nouveau gouvernement. En attendant, l'équipe actuelle reste en place pour gérer les affaires courantes. Le président a qualifié cette période de transition comme une "fête sportive" et une "trêve olympique et politique".
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Les Jeux Olympiques seront au centre de la vie du pays et permettront à la France de rayonner à l'international, a déclaré le président, sans confirmer s'il nommerait un nouveau Premier ministre avant l'événement sportif. Il a également souligné que la dissolution de l'Assemblée nationale n'impactait pas les Jeux, et a évoqué une période de trêve nécessaire pour apaiser les tensions politiques. Cette pause est attendue par les membres du gouvernement et les forces politiques épuisés par les récentes campagnes électorales et les tensions internes.
L'équipe proche du président a expliqué par la suite qu'il était peu probable qu'un nouveau Premier ministre remplace Gabriel Attal avant les Jeux olympiques, à moins qu'il n'y ait une accélération significative des négociations. Cependant, cela ne semble pas être le cas.
Au sein du camp politique de gauche, le Parti Socialiste avait fixé mardi comme date limite pour prendre une décision, par un vote, sur le choix du Premier ministre. Cependant, le processus devient compliqué. Suite aux critiques de La France Insoumise concernant le choix de Laurence Tubiana, cette dernière a décidé de se retirer.
De leur côté, Les Républicains ont dévoilé leur programme législatif ce lundi, mais ils restent opposés à former une alliance. Même en combinant le bloc central et LR, cela ne suffirait pas à obtenir une majorité.
La situation est complètement bloquée, et il semble que la seule issue soit la mise en place d'un gouvernement technique en mode dégradé. Un membre important de l'ancienne majorité l'a souligné.
La pause politique prévue par Emmanuel Macron pour mardi ne signifie pas que les discussions s'arrêteront. Gabriel Attal travaille également sur un accord de coalition pour essayer d'unir les partis de droite et de gauche.
La nécessité de poursuivre les efforts pour former une coalition entre les forces républicaines est soulignée par un proche du président, qui voit ce dernier jouer un rôle d'arbitre et d'unité nationale pendant les Jeux Olympiques. Cependant, au sein du camp présidentiel, peu de personnes croient en la possibilité d'une coalition. Un membre important de l'ancienne majorité estime que tout est bloqué et prédit la formation d'un gouvernement technique de façon dégradée. Un proche d'Emmanuel Macron espère que tout le monde sera prêt à faire des compromis pour avancer.
Étant donné les fortes tensions des derniers jours à l'Assemblée et la perspective d'une période budgétaire difficile à venir, il est difficile de prédire ce qui se passera.
Le texte a été rédigé par Is
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