Emmanuel Macron se rend sur le terrain pour faire face à l'augmentation de la criminalité. Lors de sa visite dans le Lot-et-Garonne aujourd'hui, le président français a déclaré que 238 nouvelles brigades de gendarmerie seront créées dans tous les départements du pays.
Par ma propre plume, je réécris le texte de Gr
Emmanuel Macron se déplace à bord du Renault Scénic de la gendarmerie de Damazan qui roule sur les routes départementales du Lot-et-Garonne. Dans le cadre de la mise en place des nouvelles brigades de gendarmerie prévues par la loi de programmation du ministère de l'Intérieur, votée à la fin de l'année 2022, le président de la République a décidé de vivre une expérience rapide du quotidien des gendarmes en zone rurale.
Sur le côté de la route, un policier lui explique comment utiliser un radar mobile. Après un certain temps, il se rend dans une entreprise qui a récemment été victime d'un cambriolage, puis il répond aux questions de France 3 depuis la place principale de Clairac.
Le président de la République, souvent critiqué par la droite et l'extrême droite en ce qui concerne la sécurité, choisit un moment important pour faire une annonce. Il se trouve à Tonneins, dans une gendarmerie inaugurée en mai, pour annoncer la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie, dont 96 brigades fixes. Ces nouvelles brigades seront réparties dans tout le pays. Les autres brigades seront mobiles, constituées de six gendarmes chacune.
Emmanuel Macron souligne l'importance de votre présence pour rassurer, dissuader et accompagner les gens, lors de son bref discours, avant de céder la parole à son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
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Ces nouvelles installations sont le résultat de la création de 10 000 emplois dans les forces de sécurité entre 2017 et 2022. Pour le deuxième mandat d'Emmanuel Macron, la loi prévoit la création de 8 500 emplois supplémentaires. À plusieurs reprises depuis sa réélection, le président a promis de renforcer la présence des forces de sécurité sur le terrain.
Il y a trois objectifs principaux. Tout d'abord, il s'agit de répondre à l'augmentation de l'insécurité et aux changements de la population en France. Selon lui, il semblait parfois que l'extension des zones d'intervention des brigades, l'évolution de la criminalité et les réductions des dernières décennies avaient créé de nouveaux besoins supplémentaires. C'est ce qu'il a déclaré aux médias.
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Par la suite, afin de faire face aux émeutes qui ont agité le pays au début de l'été, l'exécutif a été surpris de constater qu'elles ont parfois touché des endroits très éloignés des zones habituelles où les violences urbaines sont généralement recensées.
Dans le département rural du Lot-et-Garonne, les villes d'Agen et de Villeneuve-sur-Lot ont été touchées par des actes de violence début juillet, tels que des incendies de voitures et des tentatives d'incendie de bâtiments publics. La décision d'introduire ces nouvelles brigades avait été prise avant les émeutes, mais Emmanuel Macron espère qu'elles auront un impact positif sur la situation.
Contrecarrer le Rassemblement national ?
Selon le président de la République, il s'agit également de répondre au vote en faveur du Rassemblement national, qui se nourrit d'un sentiment de désaffection dans les zones rurales. Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2022 dans le département du Lot-et-Garonne, Marine Le Pen a obtenu 50% des voix. Le RN a remporté deux des trois sièges de député lors des élections législatives qui ont suivi. "Chaque fois que nos concitoyens ont le sentiment que l'efficacité n'est pas au rendez-vous, que la République n'est pas suffisamment présente, ils peuvent effectivement se tourner vers les partis extrêmes", a admis Emmanuel Macron depuis la gendarmerie de Tonneins.
Il a rapidement ressenti l'atmosphère générale du pays. À Clairac, le président a été vivement interpellé par deux jeunes agriculteurs de la Coordination rurale qui ont souligné les difficultés économiques insurmontables face à la concurrence étrangère. À Tonneins, de nombreux manifestants étaient présents mais, comme d'habitude, ils ont été maintenus à distance par les forces de l'ordre de manière méticuleuse.
Grégoire Poussielgue (Correspondant spécial à Tonneins dans le département du Lot-et-Garonne)
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