Campagne de vaccination contre le papillomavirus dans les collèges : ce qu’il faut savoir

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Le 2 octobre prochain, une importante campagne de vaccination sera lancée dans les collèges français afin de lutter contre les papillomavirus, qui sont responsables de plus de 6 000 nouveaux cas de cancer par an. Voici les informations essentielles à connaître sur cette campagne.

Par moi, Tifenn Clinkemaillié.

La campagne de vaccination contre le papillomavirus débute maintenant dans les collèges français. Cette vaccination, qui a été annoncée en février par Emmanuel Macron, est destinée aux filles et aux garçons. Le papillomavirus humain, également connu sous le nom d'HPV, est responsable de plus de 6 000 nouveaux cas de cancer chaque année en France.

Questions sur l'organisation, l'importance de la vaccination et les avantages attendus.

1. Qui est concerné ?

Tous les élèves en classe de 5e des collèges auront la possibilité de se faire vacciner. Cela concerne à la fois les filles et les garçons. Le président Emmanuel Macron avait annoncé cette opération en février. Elle a commencé le lundi 2 octobre dans certains collèges publics et privés de plusieurs régions, comme la Nouvelle-Aquitaine ou la Normandie, et sera ensuite étendue à l'ensemble du pays.

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Dans le contexte de cette campagne, la vaccination contre les HPV n'est pas obligatoire et est proposée gratuitement. Cependant, le coût du vaccin, qui varie entre 95 et 116 euros, contribue en partie au faible taux de vaccination dans le pays. Bien que l'Assurance Maladie rembourse 65% du prix du vaccin et que le reste soit pris en charge par une mutuelle complémentaire, certaines personnes peuvent rencontrer des difficultés à avancer les frais ou ne pas avoir de mutuelle, ce qui peut les dissuader de se faire vacciner.

Le gouvernement vise à rendre la vaccination plus accessible afin de réduire les disparités d'accès en fonction du statut social et géographique. En France, seulement 8% des garçons et la moitié des filles de moins de 15 ans ont déjà été vaccinés.

2. Quels sont les avantages de la vaccination ?

La vaccination contre le papillomavirus est recommandée pour les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans, et dans certains cas jusqu'à 26 ans. Le vaccin permet de prévenir jusqu'à 90 % des infections HPV qui sont responsables de certains cancers et verrues cutanées. Ces infections se transmettent principalement par contact direct avec la peau ou les muqueuses infectées. Les rapports sexuels sont le mode de transmission le plus fréquent.

Chaque année en France, on recense 6 400 nouveaux cas de cancer provoqués par les papillomavirus humains. Ces cancers touchent notamment le col de l'utérus, le pénis, la vulve, le vagin, ainsi que la bouche et la gorge.

L'article mentionne également que près d'un tiers de la population masculine mondiale est atteint par le virus du papillome humain.

On a pu constater l'efficacité de la vaccination dans des pays où un grand nombre de jeunes adultes ont été vaccinés, comme en Australie. Grâce à la vaccination, le taux d'infection par les HPV chez les femmes de 18 à 24 ans est passé de 22,7% en 2005-2007 à 1,5% en 2015. Les projections estiment même une éradication du cancer du col de l'utérus d'ici quinze ans.

En France, la vaccination des jeunes filles et des jeunes garçons a été retardée. Elle a été recommandée seulement en 2021, tandis qu'elle l'était déjà pour les filles depuis 2007. Cependant, près d'un homme sur trois dans le monde serait infecté par un papillomavirus. Parmi eux, un homme sur cinq est porteur d'un papillomavirus à haut risque, qui peut causer des cancers chez les femmes et les hommes.

3. Comment sera organisée la campagne ?

La vaccination des élèves de 5e se fera dans les écoles. Les collèges publics ainsi que les collèges privés sous contrat volontaires participeront à cette campagne.

Les centres de vaccination enverront des équipes mobiles dans les établissements pour vacciner les collégiens. Ces équipes seront formées de professionnels compétents et bien équipés.

En outre, consultez:

ENQUÊTE – La compétition mondiale pour le vaccin contre le papillomavirus.

Les deux parents devront donner leur autorisation et recevront un formulaire, généralement sous forme électronique. De plus, la vaccination sera effectuée pendant les heures de classe.

Finalement, les établissements choisis par l'Agence régionale de santé (ARS) pour administrer les vaccins auront la possibilité d'offrir des vaccinations de rattrapage pour des maladies telles que la rougeole, la diphtérie, le tétanos, la polio ou la coqueluche. Ces vaccinations de rattrapage seront effectuées lors de la même séance de vaccination contre les HPV. Les parents devront également donner leur autorisation pour ces injections de rattrapage.

4. Quand est-ce que cela se passe ?

Le calendrier est basé sur le programme de vaccination. Il est nécessaire de recevoir deux doses avant la fin de l'année scolaire. Cela signifie que la première injection doit être administrée dans tout le pays avant les vacances de Noël.

Également à noter :

Les détails concernant la vaccination des élèves au collège contre le papillomavirus sont en train de se clarifier.

Après avoir obtenu l'autorisation des parents par le biais du collège, les élèves auront la possibilité de recevoir leur première injection entre octobre et janvier au plus tard. Il faudra ensuite attendre six mois pour une deuxième dose.

5. Quel est le but de cette campagne ?

L'objectif de cette première édition de la campagne est d'avoir au moins 30 % des élèves au collège vaccinés. Le gouvernement souhaite atteindre un taux de vaccination de 80 % pour cette tranche d'âge d'ici 2030. Les parents peuvent également choisir de faire vacciner leur enfant en dehors de l'école, par des infirmiers, des pharmaciens, des médecins ou des sages-femmes.

Les informations sur le nombre d'élèves vaccinés lors de cette campagne seront divulguées par Santé publique France à l'échelle nationale, régionale et départementale. Ces données seront accessibles en 2024.

Tifenn Clinkemaillie est une personne dont

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