Une enquête exclusive révèle que la majorité des Français estiment qu'Emmanuel Macron n'a pas apporté de changements significatifs dans la manière de faire de la politique. Selon un sondage réalisé par Elabe pour le journal "Les Echos" et l'Institut Montaigne, 76% des Français pensent que depuis 2017, le président n'a pas réussi à tenir sa promesse de réformer la vie politique en France.
Écrit par Ulysse Legavre-Jérôme
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Ma version:
Depuis le début de la semaine, il y a une grande incertitude sur qui dirigera le pays. La division de l'assemblée en trois groupes – gauche, centre et extrême droite – a mis fin à la domination d'un seul parti. C'est une situation sans précédent sous la Ve République. Selon Vincent Thibault, directeur d'études chez Elabe, les Français se sentent désorientés et divisés face à cette situation. Cependant, il semble y avoir un consensus sur une chose : Emmanuel Macron est incapable de renouveler la manière de faire de la politique.
D'après une enquête d'opinion réalisée par Elabe pour « Les Echos » et l'Institut Montaigne après le second tour des élections législatives, 76 % des Français estiment que le président de la République n'a pas respecté son engagement de réformer la vie politique en France. Cette opinion est largement partagée par les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (89 %) et Marine Le Pen (88 %), ainsi que par une bonne partie de ses propres électeurs (50 %). Lors de sa campagne en 2017, sa principale promesse était d'introduire un renouveau en politique, en proposant un changement tant au niveau des personnalités politiques, avec plus de représentants de la société civile, qu'au niveau des pratiques des partis politiques.
Une Assemblée qui ne représente pas bien l'opinion des citoyens
Selon Vincent Thibault, le fait qu'aucun parti politique ne puisse obtenir la majorité absolue divise fortement les Français. En effet, la moitié d'entre eux (53 %) pense que l'absence de majorité claire est bénéfique pour la démocratie et le débat, car cela force les différents partis politiques à compromettre et à négocier. Cependant, l'autre moitié (47 %) estime que c'est préjudiciable pour le pays et qu'il existe un risque élevé de paralysie des institutions.
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Selon un sondage, la moitié des Français estiment que la nouvelle Assemblée ne représente pas correctement l'opinion des citoyens. Malgré les efforts du président pour clarifier la situation, l'opinion publique n'est pas convaincue. Cette perception est partagée par 83 % des électeurs du Rassemblement national (RN) et 44 % des électeurs d'Ensemble. En revanche, 75 % des électeurs du Nouveau Front populaire (NFP) estiment que les résultats de dimanche correspondent bien à l'opinion des Français.
Il semble que les choses restent inchangées.
Les électeurs ont des opinions divergentes qui peuvent être expliquées par le résultat de dimanche, attribuable au mode de scrutin majoritaire à deux tours dans chaque circonscription.
En effet, bien que le Rassemblement National (RN) et ses alliés aient remporté plus de 10,1 millions de votes au second tour, le parti se retrouve seulement en troisième position en termes de sièges au sein du nouvel hémicycle. Ceci est dû au mode de scrutin qui a attribué 143 sièges, dont 37 ont été remportés dès le premier tour. De son côté, le Nouveau Front Populaire (NFP) est arrivé en tête de ces élections en remportant 180 sièges, dont 32 dès le premier tour, malgré un écart de 3 millions de voix par rapport au RN.
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Selon une enquête, les Français ont des opinions mitigées sur l'élection législative, le mode de scrutin et les résultats. Seulement 37% soutiennent le système actuel, et plus de la moitié pensent que la composition de l'Assemblée nationale ne reflète pas correctement l'opinion des citoyens. Cependant, la majorité des Français ne réclament pas de changements majeurs, comme une parlementarisation du régime ou une proportionnelle intégrale. L'Institut Montaigne conclut que le statu quo semble prévaloir.
Le nom Ulysse Legavre-Jérôme.
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