Nicole Belloubet, malgré sa démission, prévoit de donner une conférence de presse ce mardi pour marquer la rentrée scolaire.
Écrit par Solène Cazenave
Alors que le Premier Ministre n'a pas encore été nommé en France, Nicole Belloubet se prépare pour la conférence de presse de rentrée scolaire, qui aura lieu ce mardi à l'adresse de Grenelle. C'est un moment important pour tout ministre de l'Éducation nationale, car il marque le début de l'année scolaire pour 12 millions d'élèves. Cependant, il est à noter que Nicole Belloubet fait partie d'un gouvernement démissionnaire depuis quarante jours.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat SNES-FSU, majoritaire dans le secondaire, décrit la rentrée actuelle comme étant particulièrement étrange. Selon elle, la ministre en place agit comme si tout était normal malgré les contestations passées et le désaveu électoral de son gouvernement. Elle souligne l'importance politique de la conférence de presse, qui définit les priorités de la rentrée.
Trois ministres ont été changés en l'espace de deux ans. Du côté de la gauche, les leaders du Nouveau Front populaire ont vivement critiqué le comportement jugé choquant, selon les propos de leur candidate à Matignon, Lucie Castets. Mathilde Panot, chef des députés Insoumis, a souligné que leur programme prévoyait clairement l'abrogation de la réforme du 'choc des savoirs' et que ce programme avait remporté les élections. Selon elle, Madame Belloubet n'a pas de légitimité pour imposer ces mesures à tout prix.
Le ministère de l'Éducation nationale affirme que la rentrée scolaire des élèves ne doit pas être influencée par le contexte politique. Nicole Belloubet travaille depuis plusieurs mois pour organiser la rentrée et elle va présenter les principaux objectifs.
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Après avoir vu trois ministres passer en moins de deux ans, le ministère de l'Éducation nationale a accueilli en février l'ancienne ministre de la Justice, déterminée à rester en poste jusqu'en 2027. Nicole Belloubet a dû apaiser les tensions causées par la réforme du «choc des savoirs» de Gabriel Attal, en particulier en ce qui concerne la création de groupes de niveau pour les élèves de collège. Elle a également dû faire oublier les critiques virulentes d'Amélie Oudéa-Castéra concernant les «paquets d'heures» non remplacés dans le secteur public.
Nicole Belloubet, plus prudente et plus diplomate, a suivi la politique du gouvernement. Elle a soutenu une version plus flexible des groupes de niveau et a essayé de mettre en place une réforme de la formation des enseignants jusqu'à mi-juillet, où elle a finalement dû abandonner.
Problème de recrutement
La situation politique actuelle crée de l'incertitude parmi les personnels de l'Education nationale. Selon Bruno Bobkiewicz, qui est à la fois proviseur et secrétaire général du syndicat SNPDEN-Unsa, la rentrée 2024 est marquée par le manque de clarté sur ce qui nous attend. Il se demande ce qu'il va advenir des réformes annoncées concernant la classe de seconde, le brevet, les groupes de niveau et l'uniforme.
Dans le domaine de l'éducation, il y a une grande attente pour résoudre la crise du recrutement, avec plus de 3 000 postes non pourvus cette année aux concours d'enseignants du public et du privé. Sophie Vénétitay exprime son impatience envers le président qui prend son temps, alors qu'il est urgent d'agir pour l'Education nationale.
Le nom de la personne est Solène Cazen
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