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Michel Barnier nommé Premier ministre : une nouvelle ère politique en France ?

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Michel Barnier nommé Premier ministre : une nouvelle ère politique en France ?

Un remplaçant pour Gabriel Attal à la tête du gouvernement n'a pas encore été nommé par Emmanuel Macron plus de 50 jours après sa démission. Parmi les nombreux candidats potentiels, le nom de l'ex-commissaire européen Michel Barnier a été mentionné jeudi.

Par le journal Les Echos.

Mis à jour le 05/09 à 13h20 : Selon un communiqué de l'Elysée, Emmanuel Macron a demandé à Michel Barnier de former un gouvernement réunissant toutes les forces du pays. Cette décision fait suite à des consultations sans précédent au cours desquelles le président s'est assuré que le futur Premier ministre et son gouvernement seraient les plus solides possible et auraient la capacité de rassembler largement. Pour plus de détails, consultez le lien ci-dessus.

Le texte original

Après avoir envisagé les candidatures de Bernard Cazeneuve, Thierry Beaudet et Xavier Bertrand, Emmanuel Macron pourrait peut-être enfin prendre une décision sur le nom du prochain Premier ministre ce jeudi. En effet, des rumeurs sur la possible nomination de Michel Barnier ont commencé à circuler mercredi soir.

« Le président privilégie des critères de non-censure par l'Assemblée pour le futur Premier ministre et sa capacité à former des alliances », a expliqué un proche du président à l'AFP. Un conseiller de l'exécutif a souligné les nombreuses qualités de l'ancien candidat à la primaire LR de 2021 : il est en accord avec Macron, il favorise la participation de LR à une coalition gouvernementale, il ne risque pas d'être censuré immédiatement et il n'a pas l'intention de se présenter en 2027, d'après lui.

Michel Barnier, âgé de 73 ans, est un vétéran de la politique en France et en Europe. Il a occupé des postes de ministre à trois reprises sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, ainsi que deux mandats de commissaire européen. De 2016 à 2021, il a été chargé de négocier la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, connue sous le nom de Brexit.

En 2021, il est revenu temporairement sur la scène politique française en se présentant comme candidat à la primaire de son parti, Les Républicains (LR), pour les élections présidentielles de 2022. Parmi ses propositions, il envisageait un arrêt temporaire de l'immigration.

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D'après une ministre qui a démissionné, l'Elysée a eu des discussions avec lui mercredi. Elle mentionne qu'il est bien vu par les députés de droite sans pour autant déplaire à ceux de gauche. Cependant, l'Elysée n'a ni confirmé ni nié qu'il avait été reçu par Emmanuel Macron ce mercredi. Selon le journal "Le Parisien", les deux hommes se sont parlé mercredi soir pour discuter d'une possible nomination à Matignon.

Le Rassemblement national a renforcé sa pression sur le président ces derniers jours et n'a pas directement menacé de censure concernant la possible nomination de Michel Barnier à Matignon. Le vice-président Sébastien Chenu a déclaré que le parti d'extrême droite jugera la situation une fois les faits établis, soulignant que l'introduction de la proportionnelle aux élections législatives est une condition importante pour le RN. Cependant, il a noté que Michel Barnier vient d'une famille politique, Les Républicains, qui s'oppose fortement à la proportionnelle.

Cependant, l'absence de réaction immédiate était moins claire pour un autre membre du RN, Jean-Philippe Tanguy, qui a qualifié l'ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, âgé de 73 ans, de "fossile".

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En ce qui concerne les partis politiques de gauche, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud, a souligné lors d'une interview sur France 2 que l'opposition de droite sera sanctionnée car elle cherchera à mettre en place une politique de droite.

Dans un message officiel, le nouveau Front populaire et sa candidate pour le poste de Premier ministre, Lucie Castets, ont exprimé leur désaccord avec le président de la République pour son rapprochement avec la droite, qu'ils considèrent comme une alliance implicite avec l'extrême droite. Selon eux, cela reviendrait à ignorer complètement les résultats des élections législatives qui ont placé le NFP en première position et qui ont rejeté massivement une prise de pouvoir par le Rassemblement national.

Emmanuel Macron croit qu'il peut résoudre le problème de la gouvernabilité par lui-même, mais François Hollande, ancien président socialiste, pense que c'est à l'Assemblée nationale de prendre cette décision.

Les partis politiques de gauche ont noté que le succès ou l'échec d'un gouvernement dirigé par Barnier serait largement déterminé par les actions du Rassemblement National. Selon Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, c'est Marine Le Pen qui a le dernier mot dans ces décisions, et Macron semble se plier à sa volonté.

Les informations, en collaboration avec les agences de presse AFP et Reuters

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