La croissance préoccupante de la consommation de snus et de nicopods chez les jeunes suscite des inquiétudes. L'Agence nationale de sécurité sanitaire a publié un rapport aujourd'hui pour alerter sur ce phénomène. La législation actuelle n'est pas claire concernant leur utilisation, ce qui favorise la dépendance au tabac.
Par moi, Joséphine Boone
Les réseaux sociaux sont inondés de vidéos promotionnelles pour ces produits dérivés du tabac, en particulier sur TikTok. On observe une augmentation de l'utilisation de tabac à sucer (ou "snus") et de sachets de nicotine, également connus sous le nom de "nicopods", "nicotine pouches" ou "white snus", en France, en particulier parmi les adolescents, et cela suscite des préoccupations chez les autorités sanitaires.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié un rapport aujourd'hui, mettant en garde contre les dangers des produits contenant de la nicotine. L'agence appelle à une vigilance accrue envers les sachets de nicotine, qui présentent à la fois un risque élevé d'intoxication et de dépendance à la nicotine.
Signes soudains
Les produits liés au tabac, qui ne contiennent pas toujours de tabac mais au moins de la nicotine, sont de plus en plus populaires chez les jeunes : perles aromatiques à ajouter aux cigarettes, tabac à chauffer ou à mâcher, et même les nouveaux venus, ces petits sachets de tabac ou de nicotine. L'Anses s'inquiète de l'augmentation des cas de signes soudains liés à la consommation de ces produits au cours des deux dernières années. De plus, il est probable que leur nombre soit sous-estimé.
Titre: Informations complémentaires sur le plan anti-tabac et ses modifications à venir
Le texte précédent décrit les changements prévus dans
Selon l'Anses, la plupart des personnes qui ont été intoxiquées après avoir consommé des sachets de nicotine ou du 'snus' étaient âgées de 12 à 17 ans. Il est malheureux de constater que cette consommation était intentionnelle. D'après les rapports reçus par les centres antipoison, l'utilisation de ces produits entraîne parfois des symptômes graves liés à la nicotine, tels que des vomissements prolongés pouvant entraîner une déshydratation, des convulsions, des troubles de la conscience et une hypotension nécessitant un remplissage vasculaire.
Originaire de Suède, le "snus" est une pratique courante consistant à sucer du tabac en utilisant de petits sachets placés entre la lèvre supérieure et la gencive. Bien que légal en Suède, il est strictement interdit en France. Cependant, il est possible de s'en procurer facilement sur Internet en quelques clics.
Les sachets de nicotine ont une apparence similaire au snus, mais ils ne contiennent pas de tabac. Ils sont fabriqués en tissu perméable et sont remplis de fibres de polymères imprégnées de nicotine. Comme le snus, il est facile de les acheter en ligne et il n'y a pas de réglementation spécifique pour ce produit. Le rapport de l'Anses souligne la difficulté d'identifier les composants des sachets à sucer, certains pouvant même contenir du cannabidiol (CBD).
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D'autres pays européens ont également fait part de la présence de ces produits dérivés du tabac, tout comme l'Anses, et ont souligné le manque de réglementation spécifique en Europe. Cette question est d'autant plus urgente car l'Anses met en garde contre le fait que la consommation régulière de nicotine contenue dans ces produits peut entraîner une dépendance à moyen et long terme.
Divers produits dérivés du tabac
Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a exprimé ses préoccupations quant à l'utilisation des sachets de nicotine comme un moyen d'attirer de nouveaux consommateurs vers la cigarette lors d'une interview sur Franceinfo ce mercredi matin.
Depuis le début des années 2010 et l'introduction des cigarettes électroniques, il y a eu une multiplication des produits dérivés du tabac. En 2016, les cigarettes et le tabac contenant des arômes distinctifs ont été interdits, mais cela n'empêche pas l'apparition constante de nouveaux produits sur le marché, conformément à la législation en vigueur.
Il est prévu que les e-cigarettes jetables, également appelées "puffs", soient interdites en France d'ici 2024. Une proposition de loi, soutenue par plusieurs partis politiques, est actuellement examinée en commission à l'Assemblée nationale. Cependant, il est important de souligner que ces produits se sont répandus devant les écoles françaises depuis plusieurs années. Diverses études ont démontré qu'ils contribuaient à l'augmentation du tabagisme chez les jeunes.
Mardi, une proposition a été faite par le gouvernement pour un plan antitabac, qui comprendra notamment une extension des zones dans lesquelles il sera interdit de fumer dans les lieux publics.
Joséphine Boone
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