Le nouveau Premier ministre, Laurent Wauquiez, demande instamment à Emmanuel Macron de prendre une décision. Après un deuxième entretien avec le président, la droite a exprimé son mécontentement. Emmanuel Macron continuera ses consultations en rencontrant divers grands élus locaux.
Écrit par Jacques PAUGAM et Grégoire POUSSIELGUE.
La droite ne veut pas laisser le président Macron prendre plus de temps. Le chef du parti à l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, a adopté un discours plus ferme après une deuxième rencontre jugée décevante avec le président. Il a demandé à Macron de nommer un Premier ministre sans tarder. Cela met davantage de pression sur le président après le départ du Nouveau Front populaire des négociations.
Le président précédent de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui est maintenant président de groupe à l'Assemblée nationale, a critiqué sévèrement le déroulement de la deuxième phase des discussions initiées par l'Elysée, suite au rejet par Emmanuel Macron, lundi, de l'idée d'un gouvernement dirigé par Lucie Castets. Selon lui, ces nouvelles consultations n'ont pas abouti à l'émergence de nouvelles positions, d'un véritable projet structuré pour les Français, ni d'une vision claire pour un programme gouvernemental dans les mois à venir.
Le président doit continuer à rencontrer des personnes expérimentées dans le service de l'Etat et de la République et pourrait annoncer le nom du prochain Premier ministre d'ici la fin de la semaine ou le début de la semaine prochaine. Il a affirmé lors de sa première rencontre avec les représentants de la droite que plus tôt serait mieux.
Emmanuel Macron a exprimé son souhait de désigner un nouveau Premier ministre avant la fin de la semaine lors de sa rencontre avec les élus du groupe Liot mardi. Cependant, l'Elysée reste prudent quant au calendrier. Laurent Wauquiez a souligné ce mercredi qu'il était temps pour le président de la République d'assumer ses responsabilités et de nommer un Premier ministre pour sortir de la crise causée par la dissolution.
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En accélérant le rythme, le parti de droite cherche à éviter d'être piégé dans des discussions interminables, en refusant de laisser la responsabilité de la sortie de crise uniquement à l'Elysée, mais en la partageant avec les partis politiques. Selon un participant à la réunion, le président cherche à nous faire porter la responsabilité de tout échec, en étant dans un déni et en pensant qu'il a toujours agi correctement, en acceptant tout sans que l'on comprenne vraiment sa valeur.
Ce matin, la ministre de la Culture Rachida Dati a de nouveau plaidé en faveur d'une coalition gouvernementale avec les membres importants de son parti politique.
Le concept d'un accord législatif a été discuté cet été, avec des rumeurs sur une possible nomination de Xavier Bertrand à la tête du gouvernement. Cependant, la droite a maintenu son refus de former un gouvernement, soulignant que même une alliance avec le centre ne permettrait pas d'obtenir une majorité suffisante. Les représentants de la droite ont réaffirmé cette position à Emmanuel Macron lors d'une réunion ce mercredi. Bruno Retailleau, chef de file de la majorité au Sénat, a souligné qu'ils n'avaient pas voulu s'engager dans des discussions sur des noms spécifiques depuis le début. Il était accompagné de Laurent Wauquiez.
Après cette rencontre, il a réitéré sa proposition de "pacte législatif" formulée en juillet dernier. Il a souligné qu'il s'agit d'un ensemble de priorités susceptibles de rassembler un large public français, notamment la revalorisation du travail, le renforcement de la politique d'immigration et la lutte contre le gaspillage des fonds publics.
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Un appui temporaire, texte par texte, qui ne garantirait pas l'éviction d'une motion de censure en cas d'augmentation des impôts ou de diminution du pouvoir d'achat des citoyens français, deux limites à ne pas franchir pour la droite. De plus, ils ont toujours refusé de soutenir le vote du prochain budget en tant que groupe d'opposition.
Rencontre avec les représentants locaux
En fin de journée ce mercredi, Emmanuel Macron assistera à la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques avant de se rendre en Serbie. Pendant ce temps, il prévoit de rencontrer plusieurs représentants locaux, tels que Carole Delga, la présidente (PS) de la région Occitanie, qui se trouve dans le camp des opposants à Olivier Faure au sein de son parti. L'Elysée surveille de près les tensions actuelles au sein du PS, divisé à nouveau entre ceux qui soutiennent une alliance avec LFI et ceux qui veulent rompre avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
Le président doit également rencontrer Renaud Muselier, qui est le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et David Lisnard, qui est le maire de Cannes et président de l'Association des maires de France.
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