Suite à la désignation de Michel Barnier comme Premier ministre, la gauche se prépare à affronter le gouvernement formé par Macron et Le Pen. Indignée par ce choix, elle accuse une absence de respect pour la démocratie et une alliance entre le mouvement d'Emmanuel Macron et le Rassemblement National. La gauche a annoncé son intention de voter contre la confiance au nouveau gouvernement et se prépare déjà à une opposition ferme.

Écrit par Hadrien Valat

Selon la gauche, le gouvernement Barnier ne durera pas longtemps. Eric Coquerel, membre de La France insoumise, pense qu'un gouvernement dirigé par Lucie Castets pourrait rapidement prendre le relais, à moins qu'une alliance totale avec le RN ne soit formée. Le NFP, furieux de la nomination de Michel Barnier à Matignon et déterminé à ne pas abandonner, promet de rendre la vie difficile au nouveau gouvernement.

Le manque de respect envers la démocratie atteint son paroxysme : un Premier ministre provenant du parti qui s'est classé 4e et n'a même pas fait partie du front républicain, critique le leader des socialistes Olivier Faure. Nous faisons face à une crise politique. La décision d'Emmanuel Macron est vue comme un manque de respect envers les Français qui veulent du changement, dénonce le chef des communistes Fabien Roussel.

Fraude électorale

La présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée, Mathilde Panot, affirme que Macron agit de manière autoritaire. Son chef de file, Jean-Luc Mélenchon, déclare que l'élection a été manipulée et que le peuple français a été trompé. Il critique également la nomination du Premier ministre, qu'il soupçonne d'avoir été influencée par le Rassemblement National.

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La gauche critique fortement le gouvernement Barnier en le qualifiant d'alliance entre les partisans de Macron, la droite et l'extrême droite. Marine Tondelier, cheffe des écologistes, dénonce cette situation en affirmant que les Français ont été trompés et s'en souviendront. De son côté, Place publique, le parti de Raphaël Glucksmann, exprime sa consternation face au risque pris par le président de la République d'ouvrir la voie à une majorité d'extrême droite.

Nicolas Mayer-Rossignol, membre du parti socialiste, critique le fait que le gouvernement ait laissé le choix à Marine Le Pen, qualifiant cela de scandaleux. Il soutenait fortement la nomination d'un gouvernement dirigé par Cazeneuve. Il souligne également la responsabilité de son propre parti pour ne pas s'être rallié derrière l'ancien Premier ministre socialiste, ce qui a poussé Emmanuel Macron à se tourner vers la droite. Place publique exprime également des regrets quant au manque d'action des dirigeants du NFP et de l'Elysée dans ce processus.

Les membres de la gauche ont également souligné le fait que Michel Barnier, qui était alors député, s'était opposé à la dépénalisation de l'homosexualité en 1981.

Le NFP ne prévoit pas de laisser de marge de manœuvre à Michel Barnier. Les partis insoumis, socialistes et écologistes ont déjà déclaré qu'ils voteraient pour la censure du nouveau gouvernement, même si, sans le soutien du RN dans un avenir proche, ils ne réussiront pas à obtenir gain de cause.

Déjà agitée lors de la dernière législative, l'Assemblée nationale s'annonce comme un lieu de vive agitation. Avant même le début des débats dans l'hémicycle, le premier affrontement aura lieu ce samedi, avec les manifestations prévues par LFI et des groupes d'étudiants, auxquelles devraient se joindre les communistes et les écologistes.

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Face à l'éventualité de l'arrivée de Bernard Cazeneuve rue de Varenne, la nomination de Michel Barnier a contribué à rassembler la gauche, qui s'exprime maintenant d'une seule voix. Cela renforce également l'idée d'une candidature unique en 2027, soutenue récemment par Olivier Faure.

La candidate du NFP pour le poste de Premier ministre, Lucie Castets, ne prévoit pas d'abandonner. Elle devrait bientôt révéler comment elle envisage de poursuivre son action politique.

Son nom est Hadrien Val

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