La droite discute de sa possible participation au gouvernement Barnier lors d'une réunion à Matignon
Les principaux représentants de la droite parlementaire, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, ainsi que le président du Sénat, Gérard Larcher, ont eu une réunion à Matignon ce vendredi pour discuter des conditions de leur soutien à un éventuel gouvernement. Laurent Wauquiez a déclaré que pour le moment, rien n'a encore été décidé.
Écrit par Jacques PAUGAM
Se demandant s'ils vont participer ou non, les leaders de la droite, Laurent Wauquiez, Gérard Larcher et Bruno Retailleau, ont rencontré ce vendredi à Matignon le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, pour discuter des modalités d'un éventuel soutien. Avec seulement 47 députés, la droite cherche à influencer les décisions futures et conditionne sa participation au gouvernement à la reprise, même partielle, de son "pacte législatif".
Après la discussion, Laurent Wauquiez, chef des députés de la Droite républicaine, a affirmé que les priorités de son parti sont connues. Il a ajouté que les décisions à venir dépendront du programme, qui met l'accent sur la sécurité et le pouvoir d'achat. Le vote du prochain budget s'annonce difficile dans une Assemblée divisée en trois blocs.
Pour parvenir à trouver des compromis, Michel Barnier doit avant tout obtenir le soutien des Républicains, même s'ils sont minoritaires, car il vient de ce parti politique. Il doit également s'assurer du soutien du camp présidentiel tout en montrant qu'il est ouvert à la discussion. Il est probable que la composition du prochain gouvernement soit influencée par ces nouveaux équilibres, avec la nomination de personnalités de droite à des postes importants.
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Lors de son entretien avec Gérard Larcher, Michel Barnier a souligné qu'en tant que Premier ministre, il aurait pleine autorité pour décider de la politique du gouvernement. Les participants ont souligné qu'ils ne voulaient pas d'un Premier ministre de droite mettant en œuvre une politique de gauche.
L'indépendance par rapport au président de la République est un critère important pour la droite qui souhaite rester distante des débuts de la présidence d'Emmanuel Macron. Bruno Retailleau, chef du groupe LR au Sénat, souligne que Macron semble avoir un fort caractère et qu'il sera vigilant quant à son rôle et à ses responsabilités.
Il n'y a pas de plan fixe. Pendant plus d'une heure, les discussions ont ensuite porté sur la capacité d'achat, l'emploi et la situation jugée très inquiétante des finances publiques. Les participants ont souligné à Michel Barnier qu'il n'y avait pas d'autre solution que de réduire les dépenses publiques, sinon ils devraient faire face à une crise financière majeure à la rentrée.
La sécurité et les aspects essentiels de la gestion de l'État ont également été cités comme des préoccupations importantes pour la population, auxquelles le prochain gouvernement devrait essayer de répondre. Les responsables politiques de droite ont demandé au Premier ministre de mettre à l'ordre du jour de l'exécutif certaines propositions du "pacte législatif". Michel Barnier leur a informé qu'il poursuivait ses consultations avec les groupes parlementaires sans encore fixer de calendrier précis.
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Laurent Wauquiez a souligné lors d'une conférence de presse que la question principale reste la même : "pour quelles raisons ?". Il a également précisé qu'il ne donnerait pas son accord sans poser de questions malgré l'arrivée d'un Premier ministre de droite à Matignon. Il a ajouté que les discussions avec le Premier ministre sur ce sujet allaient se poursuivre.
Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains, affirme que malgré les difficultés, il est important de promouvoir nos idées. Elle met en garde contre le risque de se fondre dans le macronisme simplement parce que nous avons un Premier ministre de droite, en vue de l'élection présidentielle à venir.
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Jacques Paugam
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