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La commission d’experts chargée de conseiller le gouvernement en matière de parentalité fait face à des démissions suite à des méthodes répressives

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La commission d’experts chargée de conseiller le gouvernement en matière de parentalité fait face à des démissions suite à des méthodes répressives

À peine mise en place, la « commission parentalité » fait face à des démissions. La communauté scientifique est agitée par cette commission d'experts chargée de conseiller le gouvernement sur les questions de parentalité. Plusieurs membres ont décidé de quitter la commission, critiquant l'approche « répressive » adoptée par le gouvernement.

Selon le journal Les Echos

La commission d'experts, nouvellement mise en place pour fournir des conseils au gouvernement sur la parentalité, a rapidement rencontré des problèmes. Au moins trois chercheurs et spécialistes ont démissionné lors de la première réunion de travail qui s'est tenue à Paris ce lundi matin.

Les sociologues Claude Martin et Irène Théry, ainsi que la chercheuse Agnès Martial du CNRS, ont porté leur attention sur un entretien avec Aurore Bergé, publié le dimanche 10 décembre dans "La Tribune Dimanche". Dans cet article, la ministre des Solidarités et des Familles annonce la mise en place d'une commission.

En particulier, elle aborde les travaux des chercheurs comme une solution aux émeutes qui ont eu lieu après la mort de Nahel. Dans l'invitation à participer à cette mission, les spécialistes – experts en démographie, magistrats, philosophes, psychiatres pour enfants – étaient pourtant invités à évaluer les conditions dans lesquelles la parentalité est exercée, dans le but de fournir des éclaircissements sur ce que pourrait être une future politique publique de soutien à la parentalité.

« Approche pénalisante »

En compagnie du sociologue Claude Martin et de la chercheuse Agnès Martial du CNRS, nous avons exprimé notre désaccord auprès de la ministre (Aurore Bergé) concernant le fait que les projets annoncés soient basés sur une approche pénalisante », a déclaré Irène Théry, sociologue spécialisée dans la famille, qui affirme que d'autres membres de la commission partagent leur réserve. Cette experte se dit choquée et déplore la confusion qui est faite entre les politiques et les chercheurs.

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La tension s'accroît encore davantage : dans une interview accordée à la "Tribune Dimanche", il est annoncé que des travaux d'intérêt général seront mis en place pour les parents qui ne remplissent pas leurs responsabilités. Cette mesure ne fait pas l'unanimité au sein de l'instance consultative. Serge Hefez, pédopsychiatre et co-président de la "commission parentalité", a réagi en déclarant sur franceinfo que nous devrions plutôt soutenir les familles en difficulté plutôt que les surveiller et les punir.

Selon Hélène Roques, coprésidente du groupe de scientifiques, les membres de cette commission sont motivés par leur volonté de soutenir les parents. Leur objectif principal est de prévenir les problèmes et de prendre des mesures avant que notre société ne soit confrontée à des crises. Irène Théry ajoute que leur intention est d'aider les parents d'enfants qui ont des comportements agités en les accompagnant plutôt qu'en les punissant.

« On ne force personne à se conformer aux ordres stricts d'un caporal »

« J'avais envisagé plusieurs individus pour intégrer cette commission. Certains ont finalement décidé de ne pas participer, tandis que d'autres ont choisi de nous rejoindre. Personnellement, je suis très optimiste car, une fois de plus, l'objectif est bien plus crucial que la simple existence de cette commission », a déclaré la ministre.

Aurore Bergé a répondu en fin d'après-midi en disant: « On a le droit de ne pas être d'accord, cela fait partie de la vie démocratique. On ne cherche pas à contrôler les autres. Je n'ai pas seulement choisi des amis ou des partisans. Au contraire, l'idée est d'avoir une commission réelle, très libre dans ses discussions, ses suggestions et ses intentions », après avoir lancé son initiative appelée « Tour de France de la parentalité » à Trélazé, dans le Maine-et-Loire. La commission sera mise en place à la fin de la semaine, a-t-elle ajouté. Leurs premières propositions seront attendues dans six mois.

Journal: Les Échos

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