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Investissements massifs dans la rénovation énergétique des bâtiments de l’enseignement supérieur: un pas de géant pour le climat

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Investissements massifs dans la rénovation énergétique des bâtiments de l’enseignement supérieur: un pas de géant pour le climat

Dans le domaine de l'enseignement supérieur, il a été annoncé par les ministres Thomas Cazenave et Sylvie Retailleau, lors d'une interview avec le journal « Les Echos », qu'un investissement de 118 millions d'euros sera alloué à la rénovation des bâtiments énergétiques de l'Etat. Les 400 projets sélectionnés pour l'enseignement supérieur et la recherche seront répartis entre les établissements, les organismes de recherche et les résidences étudiantes.

Écrit par Marie-Christine Corbier et Marie Bellan.

Après les réductions budgétaires du mois dernier, il est difficile de savoir comment maintenir les investissements dans la jeunesse et la transition écologique. Les économies de 904 millions d'euros dans l'enseignement supérieur et la recherche ont eu un impact majeur.

Un mois plus tard, le gouvernement s'apprête à dévoiler, ce jeudi, les résultats de l'appel à projets concernant la rénovation des bâtiments énergétiques de l'Etat lors d'une réunion avec Gabriel Attal et plusieurs ministres. Parmi les 550 millions d'euros prévus dans le budget de 2024, 118 millions seront alloués à l'enseignement supérieur et la recherche, ont annoncé les ministres Thomas Cazenave (Budget) et Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur et Recherche) dans une interview aux « Echos ». Ces fonds seront distribués entre les universités et les grandes écoles (80 millions), les organismes de recherche (5 millions) et le réseau des Crous (12 millions).

Il est important de montrer l'exemple

400 projets seront financés dans le cadre de cet appel, comprenant à la fois des travaux pour des résultats rapides dans 72 établissements et des rénovations importantes dans 28 établissements. Sylvie Retailleau souligne l'importance de montrer l'exemple en expliquant que nous ne pouvons pas demander aux étudiants de suivre un enseignement sur la transition écologique tout en négligeant les bâtiments de nos campus. Cela fait partie d'un devoir d'exemplarité.

Décryptage : Les importants besoins en rénovation énergétique des universités.

Les ministres soulignent les sommes déjà investies dans le cadre du plan de relance de 2020 (1,2 milliard d'euros pour l'enseignement supérieur et la recherche) et des accords entre l'Etat et les régions qui se poursuivent jusqu'en 2027 (1,2 milliard d'euros provenant uniquement de l'Etat).

"Diriger les projets en tenant compte de leur impact sur l'environnement"

Selon Thomas Cazenave, il est important de ne pas se limiter à parler des coûts investis lorsqu'on aborde les enjeux de rénovation énergétique. Il est essentiel de se poser deux questions : quel est l'avantage écologique ? Et, au final, quel est l'avantage économique ? Il ne s'agit pas simplement de dépenser de l'argent, mais de mesurer les résultats en termes de transition énergétique. Il est nécessaire de superviser nos projets en tenant compte de leur impact sur l'environnement. La rénovation thermique des bâtiments est l'un des défis majeurs de notre époque.

Les 118 millions de dollars alloués aux établissements du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche permettront de réaliser des économies d'énergie significatives. Cela équivaut à une économie de 80 GWh, ce qui est comparable à la consommation d'une ville de 20 000 habitants et à une réduction de 17 000 tonnes de CO2. Ces économies d'énergie sont bénéfiques pour les universités, les organismes de recherche et les CROUS, et contribuent à la protection du climat tout en améliorant leurs finances.

Le ministère a mis en avant différents projets, tels que la rénovation du campus santé de l'université d'Amiens-Picardie Jules-Verne, qui vise à économiser près de 80% d'énergie sur une surface de 4 430 m2. Un autre projet concerne la réhabilitation du Crous de l'université de Bordeaux, comprenant la rénovation de 300 logements étudiants et la reconstruction de 135 autres considérés comme étant des passoires thermiques.

Est-ce que ces 115 millions sont suffisants pour répondre à des besoins estimés à environ 10 milliards ? Pour faire face à ce grand besoin d'investissement, il est nécessaire de trouver des moyens novateurs pour obtenir un effet de levier, selon Thomas Cazenave. C'est le défi de l'expérimentation qui va être lancée en collaboration avec l'université d'Aix-Marseille pour la rénovation du campus universitaire de Saint-Jérôme, pour un montant d'environ 100 millions d'euros, comme l'ont annoncé Thomas Cazenave et Sylvie Retailleau.

La première université à expérimenter le contrat de tiers-financement, prévu par la loi de mars 2023, sera celle qui avait été soutenue par Thomas Cazenave lorsqu'il était député. Ce dispositif vise à permettre aux universités de gérer le paiement des travaux de rénovation énergétique de manière étalée dans le temps, en alignant les échéances de paiement sur les économies d'énergie réalisées. Sylvie Retailleau se réjouit de cette initiative, soulignant que contrairement aux partenariats public-privé, les universités conserveront le contrôle total de la gestion des travaux.

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Il est important d'avoir des équipes qualifiées pour gérer ces projets importants, avait averti France universités l'année dernière. Les présidents des universités ont signalé des problèmes de recrutement. La ministre a souligné que c'est pourquoi le projet débute avec l'université d'Aix-Marseille, qui possède une grande expertise en matière de patrimoine. Il est essentiel de soutenir les universités dans leur professionnalisation.

Pourquoi ne pas permettre aux universités de contracter des prêts de manière classique ? Selon Thomas Cazenave, le mécanisme du tiers-financement permet à un seul opérateur de réaliser et financer les travaux, tout en garantissant les résultats en termes de performance énergétique, ce qui est avantageux pour toutes les parties. Sylvie Retailleau souligne cependant que les universités ont déjà la possibilité de contracter des emprunts auprès de la Banque européenne d'investissement ou de la Banque des Territoires. La ministre n'écarte pas la possibilité de réfléchir à l'emprunt dans le cadre des discussions en cours sur la dévolution du patrimoine et l'acte II de l'autonomie des universités.

Les noms de Marie-Christine Corbier et Marie Bellan.

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