François Hollande critique la « faute institutionnelle » d’Emmanuel Macron en censurant Lucie Castets: une prise de position controversée

0
20

Le gouvernement : François Hollande critique la décision d'Emmanuel Macron de censurer Lucie Castets en la qualifiant de "faute institutionnelle". L'ancien président, actuellement député de Corrèze, affirme dans une interview au "Point" que ce n'était pas au président de la République de prendre lui-même cette décision, mais que c'était à l'Assemblée nationale de le faire.

Écrit par Claude Fouquet

François Hollande se retrouve au centre de l'attention. Lors d'une interview avec « Le Point », l'ex-président de la République, récemment réélu député, critique vivement Emmanuel Macron pour son retard à nommer un nouveau Premier ministre. Il lui reproche également d'avoir refusé de nommer Lucie Castets à ce poste.

D'après François Hollande, Emmanuel Macron n'a pas respecté son rôle en critiquant la gauche. Pour lui, c'est une erreur de la part du président de la République.

Selon l'ancien président socialiste, Emmanuel Macron a commis une erreur politique en intervenant directement dans la censure de Lucie Castets. Il estime que cette décision devrait revenir à l'Assemblée nationale, une fois que les députés ont pu écouter la déclaration de politique générale et la composition du gouvernement pour exprimer leur choix.

Selon François Hollande, suivre cette approche aurait permis de faire avancer les choses dans la bonne direction. Il pense que si Lucie Castets n'avait pas réussi à trouver un terrain d'entente et des compromis avec les autres groupes, et avait été censurée par l'Assemblée nationale, une solution alternative aurait été plus légitime. Selon lui, la situation de blocage actuelle est à la fois une faute institutionnelle et une faute politique d'Emmanuel Macron.

Consultez également :

ANALYSE – Bayrou demande à Macron de modifier sa stratégie gouvernementale, la droite adopte une attitude prudente

Lorsqu'on lui a demandé comment il voyait le futur gouvernement de la France et s'il envisageait de gouverner avec La France insoumise (LFI), François Hollande a expliqué que pour gouverner avec toutes les différentes parties de la gauche, il est nécessaire que deux conditions soient remplies. Il a souligné que la direction du gouvernement devrait être socialiste et que cette coalition devrait adopter une approche ouverte pour trouver des compromis et être favorable à l'Union européenne.

L'ancien président socialiste exprime son désaccord avec l'idée de former une alliance politique avec le centre. Il discute également de son implication dans le Nouveau Front populaire et de sa réélection en tant que député, expliquant que son engagement découle de sa volonté d'empêcher l'extrême droite de prendre le pouvoir en France pour la première fois.

« Pour éliminer la droite, la gauche devait s'unir, malgré mes réserves persistantes envers LFI », explique-t-il. Il estime que c'était le seul choix viable. Il ne croit pas en une alliance avec le centre, qui est souvent assimilé à la droite, comme l'a montré le mandat de Macron pendant plus de sept ans.

A lire également : Analyse – Le Parti Socialiste divisé sur la question de la discussion avec Emmanuel Macron

L'ÉVÉNEMENT POLITIQUE DU JOUR – Dernière tentative de réunir la gauche

Cette déclaration a suscité une réaction rapide. Du côté gauche, la leader écologiste Marine Tondelier a exprimé son soutien à cette déclaration. Selon elle, il s'agit d'un François Hollande apprécié, solide et populaire au sein du NFP, réaffirmant ainsi des valeurs importantes. C'est ce qu'elle a affirmé lors de son passage sur LCI.

Lorsqu'il a été interrogé sur BFMTV, François Bayrou a critiqué les déclarations de François Hollande en les qualifiant de sans fondement. Le leader du Modem a rappelé que c'est au président de la République de choisir le Premier ministre et qu'il est inutile de demander aux partis de trouver un accord.

Profitez gratuitement de l'offre Premium pour les entreprises !

Vidéos en vedette

Analyse des paris sportifs en ligne : qui sont les véritables gagnants ?

Focus sur le regain de popularité du Portugal, de l'Espagne et de la Grèce, surnommés les "pays du Club Med".

Les jeunes rencontrent-ils des difficultés avec le monde du travail ?

Est-ce que la concurrence peut faire baisser les tarifs des billets de train de la SNCF ?

Articles populaires

La Nouvelle-Calédonie au bord de la crise économique

Déclaration du gouvernement : la nécessité d'une coalition pour éviter le chaos

Gabriel Attal prêt pour son nouveau rôle à l'Assemblée nationale

En tête d'affiche

Problèmes de déficit et de dette : un défi de plus de 100 milliards pour le prochain gouvernement

Emmanuel Macron en visite en Serbie pour promouvoir les Rafale et l'intégration européenne

Laurent Wauquiez exhorte Emmanuel Macron à nommer un nouveau Premier ministre

Actualités gouvernementales

François Hollande critique la décision d'Emmanuel Macron de censurer Lucie Castets

Dernière tentative pour rassembler la gauche

Suivi en direct du remaniement gouvernemental de mardi

Informations pratiques

P

L'Équipe

Tous les droits sont protégés – Propriété des Echos 2024