Dans une interview avec "L'Humanité", Emmanuel Macron a expliqué qu'il ne considère pas le Rassemblement national et Reconquête comme des partis politiques qui font partie de l'ensemble des partis républicains. Même s'il ne partage pas les mêmes idées que ces partis, il pense que son rôle n'est pas d'exclure les élus du RN.
Selon Les Echos
Dans une interview accordée à « L'Humanité », le président Macron a expliqué sa position par rapport à l'extrême droite lors de la panthéonisation des résistants communistes Mélinée et Missak Manouchian. Il a affirmé qu'il ne jugeait pas nécessaire de distinguer les députés, mais il a également réaffirmé qu'il ne considérait pas le RN ou Reconquête comme faisant partie de l'arc républicain. Cette déclaration est en opposition avec celle de Gabriel Attal, qui voit l'arc républicain comme étant l'Assemblée nationale.
Il est de ma responsabilité d'inviter tous les représentants élus par le peuple français aux cérémonies d'hommage nationales, mais il est important que les élus du RN fassent preuve de décence et de respect pour l'Histoire en faisant un choix approprié. Il serait préférable que les forces d'extrême droite ne soient pas présentes à la cérémonie de panthéonisation des Manouchian, tout comme elles étaient absentes de l'hommage national à Robert Badinter.
Dans un contexte rural, le président de la République critique vivement l'extrême gauche, suite à la controverse provoquée par la présence de membres de La France insoumise lors de la cérémonie en l'honneur de l'ancien garde des Sceaux, malgré l'opposition de sa famille. Selon lui, certains individus de ce mouvement politique vont à l'encontre des valeurs républicaines par leur position. Il précise toutefois qu'il ne fait pas de comparaison entre les deux extrêmes.
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ENTRETIEN – Il semble que l'opinion publique ait commencé à se désintéresser de Macron.
À l'approche des élections européennes, la liste RN dirigée par Jordan Bardella est largement en tête des sondages. Malgré cela, Emmanuel Macron affirme ne pas se sentir défaitiste. Il pense que le sentiment de perte de contrôle nourrit le succès du RN. Pour beaucoup de ses électeurs, l'Europe est perçue comme un espace trop ouvert et complexe. Ainsi, la solution miracle serait de revenir au nationalisme.
La diminution de l'industrie et le sentiment de perte de statut ont contribué à renforcer l'extrême droite. Le président affirme que nous avons commencé à contrer cela grâce à la baisse du chômage et au début de la réindustrialisation. Il souligne que c'est un processus long. Il met en avant ses actions pour réduire les inégalités et sa politique en matière d'immigration.
Emmanuel Macron soutient également une approche nuancée de l'immigration. Bien qu'il condamne fermement l'immigration clandestine, il affirme qu'il n'a jamais exprimé de critiques envers l'immigration en général. Il souligne que la nouvelle loi sur l'immigration permettra la régularisation de milliers de personnes, et critique ceux qui le qualifient de mener une politique d'extrême droite, comme le journal "L'Humanité". Il juge ces accusations injustes.
Il en va de même pour la décision du président de proposer une réforme constitutionnelle pour mettre un terme au droit du sol à Mayotte, ce qui entraîne une forte attraction dans cette île des Comores, selon lui. Il affirme que ce n'est pas une remise en cause de l'unité de la République, et reste fermement attaché au droit du sol pour la France.
Conflit à Gaza : « Rafah est un point critique »
Emmanuel Macron a été questionné sur le conflit à Gaza et a de nouveau plaidé pour un arrêt des combats. Alors qu'Israël envisage une offensive à Rafah, une zone où résident plus d'un million de civils, le président français a indiqué avoir informé le Premier ministre Benyamin Netanyahou que Rafah était un point critique dans cette situation, soulignant que la situation humanitaire y est déjà très difficile. Il estime que ce que fait Israël en ce moment n'est pas compatible avec les principes d'une démocratie.
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Emmanuel Macron occupe la fonction de président. Selon lui, le Rassemblement National et le mouvement Reconquête ne font pas partie des forces politiques respectant les valeurs républicaines. Macron et son porte-parole, Gabriel Attal, cherchent à persuader les syndicats agricoles, qui restent mobilisés. Il semble que l'opinion publique commence à se lasser de Macron.
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