Lors de la réunion avec le Nouveau front populaire, Emmanuel Macron a reconnu la nécessité d'une nouvelle orientation politique. Les membres de l'alliance de gauche sont sortis de l'entretien avec le président de la République ce vendredi matin avec satisfaction. Il a annoncé qu'un nouveau Premier ministre serait nommé prochainement. Les discussions se poursuivront ce vendredi et lundi.
Écrit par Grégoire POUSSIELGUE
Pleins d'espoir et avec un large sourire, les responsables du Nouveau Front Populaire (NFP) et leur candidate pour Matignon, Lucie Castets, ont quitté l'Elysée après leur réunion avec Emmanuel Macron le vendredi 23 août. Les membres socialistes, insoumis, communistes et écologistes sont arrivés en groupe à 10h30 et sont restés environ une heure et demie en compagnie du président, débutant ainsi une série de consultations très attendues.
Malgré les récentes divergences au sein du NFP, le parti a réussi à montrer son unité. De son côté, Emmanuel Macron a admis la réalité de la nouvelle situation politique. Après une discussion enrichissante, Lucie Castets a déclaré à la sortie de la réunion que le président de la République avait pris conscience du message envoyé par les Français lors des élections récentes, à savoir le désir d'un changement de cap politique. Cette prise de conscience de la part du président est perçue comme une bonne nouvelle.
Cependant, il semble que le président soit tenté de former son propre gouvernement. Nous lui avons expliqué qu'il revenait au parti politique arrivé en tête, le NFP, de former un gouvernement, puis de chercher à former des alliances avec les autres partis politiques au Parlement. Elle a également souligné que le président semblait conscient du désir de changement politique après les élections législatives. Elle a affirmé être prête à prendre les rênes de Matignon et à remplacer Gabriel Attal dès aujourd'hui.
"Autres nouvelles encourageantes"
Marine Tondelier, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), a exprimé sa satisfaction. Elle a jugé très positive sa réception à l'Elysée avec les autres leaders du NFP et Lucie Castets, ce qui l'a également rendue optimiste.
Après cette réunion, de bonnes nouvelles sont à souligner. La première étant qu'Emmanuel Macron n'a pas mentionné le terme de rupture, mais a admis que les Français avaient clairement répondu affirmativement à sa question sur la cohabitation. Il a également reconnu que la stabilité ne garantissait pas la persistance de sa politique, selon Olivier Faure, premier secrétaire du PS.
Continuation des discussions
D'après Olivier Faure, Emmanuel Macron a mentionné la nécessité d'installer un nouveau Premier ministre de manière rapide. Depuis que la démission de son gouvernement a été acceptée il y a plus d'un mois, Gabriel Attal assure l'intérim. Marine Tondelier a demandé au président de la République de le faire dès mardi, après les dernières réunions qu'il tiendra avec le Rassemblement National et le parti allié d'Eric Ciotti.
D'après le premier secrétaire du PS, le président a admis que toutes les forces politiques qui ont participé au front républicain contre l'extrême droite, y compris LFI, avaient le droit de gouverner. Cependant, la nomination de ministres LFI au gouvernement est vivement critiquée par les députés macronistes, la droite et le RN, qui envisagent de censurer le gouvernement immédiatement en cas de tel cas.
Bien que la gauche semble confiante, l'issue de la situation demeure incertaine. A partir de 13 heures, Emmanuel Macron rencontrera les membres de son camp politique, y compris les partis Renaissance, Horizons, Modem et UDI ainsi que leurs représentants parlementaires. Ensuite, il rencontrera les membres des Républicains (LR) et Liot dans l'après-midi. L'Elysée a annoncé qu'un Premier ministre serait nommé à la suite de ces consultations, mais les intentions du président de la République restent mystérieuses.
Grégoire Poussielgue
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