Elisabeth Borne lance une première réforme politique en Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement a annoncé mardi soir une loi constitutionnelle concernant le système électoral des élections locales à venir. Cette initiative vise à briser le statu quo qui entrave l'avenir de l'île depuis de nombreuses années.
Par monsieur Matthieu Quiret
Elisabeth Borne montre son soutien envers la Nouvelle-Calédonie afin de faire progresser le pacte de Nouméa promis par Emmanuel Macron en juillet dernier concernant l'avenir de l'île. Le gouvernement a annoncé mardi soir l'ouverture d'un premier volet : la réforme du système électoral pour les élections provinciales. Cette réforme nécessitera une modification de la constitution et entraînera automatiquement un report du prochain scrutin provincial prévu en mai prochain. Un autre projet de loi devrait fixer cette nouvelle date à décembre prochain.
L'objectif du projet est d'améliorer la représentation des équilibres politiques locaux qui n'ont pas été modifiés depuis 1998. Il permettra aux personnes inscrites sur la liste électorale générale de Nouvelle-Calédonie, qui sont nées ou qui résident depuis dix ans sur l'île, d'avoir accès au vote. Cela contribuera à un meilleur équilibre entre les Européens et les Kanaks.
Il y a plus d'un an, Elisabeth Born avait organisé une réunion à Paris avec les représentants politiques de l'Ile pour discuter de nouvelles évolutions institutionnelles du territoire, suite à trois référendums négatifs sur son indépendance. Maintenant, elle passe à l'action concrète. Le projet de loi constitutionnelle sera bientôt transmis au Conseil d'État pour avis.
La réforme de la filière nickel ne sera pas facile à réaliser. Le gouvernement devra d'abord persuader le parlement, en commençant par l'Assemblée nationale, puis le Sénat, avant d'obtenir un vote favorable au Congrès au cours du premier semestre 2024. Il sera nécessaire de recueillir les 3/5e d'approbation. Bien que ce sujet soit considéré comme consensuel à Paris, il est possible que le texte rencontre des difficultés en raison d'un climat de méfiance politique suite à la loi sur l'immigration.
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De plus, certains partis locaux ne seraient pas favorables à l'élargissement du corps électoral. Les membres de l'Union calédonienne (UC), qui soutiennent l'indépendance, seraient particulièrement contre cette mesure.
Cependant, le gouvernement est contraint de passer par là car il a prévu d'autres réformes en Nouvelle-Calédonie, notamment une réforme importante pour sauver l'industrie du nickel.
Matthieu Quiret est un individ
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