
L'équipe de Macron prévoit que la deuxième étape se déroulera jeudi lors de l'élection du président de l'Assemblée nationale. Ils veulent prouver que la gauche n'a pas la majorité. Attal est chargé de discuter avec Wauquiez.
Écrit par Cécile CORNUDET
Lorsque les règles sont ignorées, de nouvelles règles sont établies. Aujourd'hui, l'élection du président de l'Assemblée nationale prend une tournure inédite, non prévue par les textes officiels. Cela doit servir à démontrer que malgré sa victoire aux élections législatives, la gauche n'a pas la majorité, selon ceux qui s'y opposent. C'est-à-dire le camp du président et la droite.
La gauche souhaite prouver sa domination dans l'Hémicycle et sa légitimité au pouvoir à travers ce vote. Cela représente une deuxième opportunité pour eux. Les Insoumis ont reconnu qu'ils avaient perdu la première manche en ne parvenant pas à se mettre d'accord sur un candidat pour Matignon. La couleur du président de l'Assemblée pourrait indiquer la couleur de la future coalition.
Le concept de "programme de législation" est un peu simpliste, mais dans la confusion qui règne depuis dix jours, tout le monde s'accroche à cette idée comme à un espoir dans l'obscurité. Pour une fois, l'Elysée, Gabriel Attal, les principaux ministres et les députés de la majorité présidentielle sont plus ou moins d'accord. Gabriel Attal a été chargé de discuter avec Laurent Wauquiez, le chef du groupe LR, le groupe LIOT et les partis alliés tels que le Modem et Horizons. Un vote interne aura lieu parmi les députés de la majorité présidentielle et du Modem pour choisir un nom. Celui de Yaël Braun-Pivet semble être le favori pour l'instant.
En face d'elle, il n'y a pas de figure emblématique de la gauche, mais le centriste Charles de Courson qui cherche à rassembler sur des points communs, notamment en s'opposant à la réforme des retraites. Il est difficile de prédire la réaction des députés de gauche. Les tensions sont déjà palpables, avec LFI accusant Yaël Braun-Pivet d'avoir passé un accord avec le RN, ce qu'elle nie catégoriquement. Le camp présidentiel souligne que Charles de Courson n'a pas soutenu le mariage pour tous, tout comme Huguette Bello, ce qui a entraîné son exclusion par le PS pour la nomination à Matignon.
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Est-ce que le choix du président de l'Assemblée nationale pourrait être le point de départ d'une alliance politique, comme le suggère un conseiller ? Ce lundi, Emmanuel Macron a demandé à ses partisans de travailler ensemble avec les autres partis dits "républicains" pour élaborer un programme d'actions et de lois.
Au moins, les proches de la gauche espèrent mettre fin à la longue saga qui la concerne. Malgré ses divisions internes, elle donne l'impression aux gens qu'elle détient la solution à la crise. L'objectif est de montrer que les réponses se trouvent ailleurs.
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Cécile Cornudet est l'aute
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