En plein climat de crise politique, Edouard Philippe annonce sa volonté de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Dans une interview accordée au magazine "Le Point" et publiée mardi soir, le président du parti Horizons affirme qu'il sera candidat à la présidence, même en cas d'élection anticipée. Il met en garde contre quatre dangers qu'il identifie comme étant la menace pour la démocratie, les problèmes budgétaires, l'immobilisme et la sécurité. Il promet aux Français des mesures "considérables" dans son programme.
Écrit par Isabelle FICEK
Certains dans le milieu politique ont exprimé leur surprise face au timing de l'annonce d'Edouard Philippe, déjà au centre des discussions pour le poste de Premier ministre. En effet, lors d'une interview publiée ce mardi soir dans l'hebdomadaire "Le Point", l'ancien Premier ministre a officiellement annoncé sa candidature à la présidence, bien qu'il ait déjà laissé entendre qu'il s'y préparait.
Le président fondateur du parti Horizons a annoncé qu'il se présenterait à la prochaine élection présidentielle. Il a également confirmé qu'il était prêt à se présenter en cas d'élection présidentielle anticipée, ce qu'il n'exclut pas.
Un programme politique important
Le président du parti Horizons, qui a été Premier ministre d'Emmanuel Macron de 2017 à 2020, se prépare à présenter des propositions significatives aux Français. Il affirme que ces propositions seront de grande envergure et que ce sera aux Français de décider de leur acceptation.
Lorsqu'interrogé sur les possibles candidats au poste de Premier ministre, le maire du Havre a déclaré qu'il soutiendrait toute personne choisie dans un spectre politique allant de la droite conservatrice à la social-démocratie. Il a qualifié Bernard Cazeneuve, son prédécesseur à Matignon, de "homme d'Etat" et a souligné son engagement commun avec Xavier Bertrand contre les extrêmes. Il a également exprimé des regrets quant au manque de soutien de Xavier Bertrand envers ses réformes lorsqu'il était Premier ministre.
Il exprime également son désaccord avec Laurent Wauquiez. Il estime que la droite doit s'impliquer davantage pour éviter de voir le pays basculer vers la gauche en refusant de participer à un bloc central. Il avait pourtant plaidé pour une coalition avec la droite après les élections législatives de 2022.
Lors de cette entrevue, Edouard Philippe réaffirme son désaccord avec la dissolution mais il exprime également des réserves sur le choix de remplacer Elisabeth Borne par Gabriel Attal à Matignon en janvier dernier. Il estime que suite à la défaite d'Emmanuel Macron aux élections européennes du 9 juin, il aurait pu changer de Premier ministre pour changer de cap politique.
Dans cette situation critique issue de la dissolution et des élections législatives, il identifie quatre dangers. Tout d'abord, il souligne le risque pour la démocratie, avec une grande partie des électeurs se sentant lésés, que ce soit ceux du RN ou de la gauche. En tant que défenseur de la stabilité financière, il met également en garde contre le danger budgétaire. Il met en garde contre le risque d'un accident majeur si l'instabilité politique persiste ou si un gouvernement prend des mesures en contradiction avec nos engagements. Enfin, il souligne le risque de rester immobile face à ces défis.
Il est clairement critiqué le président dans sa déclaration selon laquelle on s'implique dans la crise politique sans parler des sujets importants comme l'éducation, l'écologie et le logement. Il souligne également le danger pour l'ordre public et la sécurité, en critiquant l'ancienne majorité qui avait rejeté une proposition de son groupe parlementaire sur les peines planchers en cas de récidive lors de la législature précédente.
Le capitaine parle de rester au-dessus de la situation actuelle autour de Matignon en évitant les confrontations. Il affirme son opposition à toute tentative de revenir sur les transformations qu'il a contribuées à mettre en place, telles que la réforme du marché du travail, la politique d'attractivité des investissements et la réindustrialisation, ainsi que la réforme de l'apprentissage. Il met en avant son travail à Matignon tout en se distanciant déjà largement d'Emmanuel Macron.
En ce qui concerne les mesures pour rétablir les finances publiques, Edouard Philippe mentionne simplement qu'il est nécessaire de transformer profondément certaines parties de l'action publique, plutôt que de simplement réduire les dépenses. Il insiste également sur la nécessité de prolonger la durée de travail. Pour faire face à Marine Le Pen, il promet de proposer des mesures importantes pour les Français. Il affirme qu'il est important de se concentrer entièrement sur l'élection présidentielle et justifie ainsi sa décision de ne pas se présenter aux élections législatives anticipées. Il est parfois décrit comme un leader efficace en temps calme.
Isabelle Ficek
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