Les résultats du brevet des collèges ont diminué, passant à 85,6%, suite à la décision de Gabriel Attal de supprimer la remontée artificielle des notes de l'examen annoncée en décembre dernier.
Écrit par Marie-Christine CORBIER
En décembre dernier, le ministère de l'Education nationale a promis plus de transparence dans l'évaluation des élèves avec la suppression de la remontée artificielle des notes du brevet. Cette année, 718 800 collégiens ont réussi le brevet, ce qui représente un taux de réussite de 85,6 %. Cela marque une baisse de 3,5 points par rapport à l'année précédente et le taux le plus bas depuis 2017 (87,1 % en 2018).
La majorité des étudiants inscrits, soit environ 90%, ont réussi dans la série générale avec un taux de réussite de 86,8%, en baisse de 3,5 points par rapport à l'année précédente. Pour la série professionnelle, le taux de réussite s'élève à 75,1%, en baisse de 3 points par rapport à l'année dernière.
Selon Gabriel Attal, 26% des élèves ont obtenu la mention très bien. Il a exprimé son souhait de voir les notes attribuées par les enseignants déterminer le succès des élèves sans être modifiées par des correctifs académiques. Il souhaite ainsi renforcer l'exigence dans l'évaluation des copies du brevet et du baccalauréat.
Au mois de mars, Gabriel Attal, qui était alors Premier ministre, avait déclaré que les conséquences de cette réforme se feraient sentir dès cette session d'examens. Il avait prévenu que les taux de réussite à ces examens seraient en baisse et avait souligné l'importance de cette transparence pour pouvoir progresser.
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Ces ajustements sont différents des processus de discussion et de coordination entre les correcteurs et les examinateurs, qui permettent toujours de faire des petits ajustements sur la note d'un élève qui est proche de la moyenne ou d'une mention, de manière individuelle.
En termes spécifiques, 26% des candidats ont reçu la note maximale, 23,1% ont obtenu une bonne note et 20% une note satisfaisante. Comparé à l'année dernière, les pourcentages ont peu varié.
Comme l'avait suggéré la ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, en début de semaine, les résultats varient considérablement d'une académie à l'autre. A Créteil, le taux de réussite diminue de 8,3 points par rapport à l'année précédente. En revanche, cet écart est beaucoup moins important dans des académies telles que Lyon (-0,7 point en un an) ou Paris (-1 point). En revanche, il est beaucoup plus important, par exemple, en Guyane (-11,8 points en un an).
Après avoir supprimé les ajustements académiques, Gabriel Attal a promis de réformer le brevet à partir de la session 2025 afin de le rendre plus exigeant. Il a indiqué aux enseignants que la note du contrôle continu sera désormais basée sur la moyenne des notes disciplinaires attribuées aux élèves, et non plus sur les compétences converties en points. De plus, les épreuves terminales compteront pour 60 % de la note finale, contre 50 % actuellement.
Selon Gabriel Attal, le diplôme du brevet devrait être un critère d'admission directe au lycée. Les élèves en difficulté qui n'obtiennent pas leur diplôme devront rejoindre une classe de préparation au lycée pour améliorer leur niveau et combler leurs lacunes. Ces classes de préparation seront mises en place dès septembre prochain, une par académie.
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Le texte a été rédigé par Marie-
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