
Après deux jours de discussions, le communiste André Chassaigne a été choisi par la gauche pour devenir président de l'Assemblée. Il a été désigné par le Nouveau Front populaire pour occuper le Perchoir ce jeudi, après que l'écologiste Cyrielle Chatelain se soit retirée pour mettre fin au blocage.
Écrit par Hadrien Valat
Les signaux sont clairs : une décision a été prise ! Pas concernant le nom d'un potentiel Premier ministre, mais plutôt sur un candidat unique pour la présidence de l'Assemblée nationale. Lors du vote prévu jeudi, les environ 190 députés du Nouveau Front populaire (NFP) soutiendront la candidature du communiste André Chassaigne.
L'élu de l'Auvergne entame son sixième mandat de député du Puy-de-Dôme de manière décontractée, en annonçant lui-même sa décision devant les médias au Palais-Bourbon. Il a été choisi à la place de l'écologiste Cyrielle Chatelain, qui semblait avoir de bonnes chances mais a préféré se retirer pour éviter un blocage et soutenir une candidature plus susceptible de gagner. Le socialiste Boris Vallaud et les membres de La France insoumise Mathilde Panot et Eric Coquerel étaient également en lice.
La longue expérience ou la connaissance de l'institution ont certainement été des facteurs favorables lors des négociations, a expliqué André Chassaigne, accompagné de membres d'autres partis politiques du NFP, mettant en avant la légitimité collective de la gauche à diriger l'Assemblée nationale. L'objectif ultime étant de répondre aux besoins sociaux de manière respectueuse et pacifique.
"Le président du PCF Fabien Roussel a salué André Chassaigne pour son incarnation des valeurs républicaines. De son côté, le socialiste Boris Vallaud a loué le travail parlementaire et démocratique du député."
Demain, André Chassaigne fera face à la présidente actuelle de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui soutient Emmanuel Macron, ainsi qu'au centriste Charles de Courson.
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Le candidat communiste n'est pas considéré comme le favori, mais selon un socialiste impliqué dans les négociations, il y a des chances de réussite. Il est clair que le candidat communiste obtiendra plus de voix que celles provenant uniquement du NFP : la gauche mise sur la popularité d'un candidat bien connu et apprécié au-delà de son propre parti. Le sénateur Renaissance François Patriat a qualifié ce candidat de "très expérimenté" et "respecté" lors d'une intervention sur LCI.
Lundi dernier, La France insoumise a publié un communiqué annonçant la suspension des discussions pour trouver un candidat à la fonction de Premier ministre du côté de la gauche. Ils ont préféré que le Nouveau Parti socialiste se mette d'accord sur un candidat pour le poste de président de l'Assemblée nationale en premier. Mathilde Panot, membre de La France insoumise, s'est félicitée de la réussite de cette première étape. Maintenant, il ne reste plus que la deuxième étape, qui suscite des tensions depuis dix jours.
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Hadrien Valat
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