Emmanuel Macron cherche un nouveau départ après avoir remercié Elisabeth Borne de son poste de Première ministre. Dans sa lettre de démission, Elisabeth Borne a souligné l'importance de continuer les réformes. Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale, est pressenti pour devenir son successeur à Matignon.

Par Isabelle Ficek

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Après avoir traversé une période difficile en début de son second mandat présidentiel, avec une majorité relative à l'Assemblée nationale, et suite à la mise en place de deux réformes complexes – celle des retraites et celle de l'immigration qui a divisé sa majorité – ainsi qu'une utilisation fréquente de l'article 49.3 qui a également épuisé sa Première ministre, Emmanuel Macron a pris la décision de mettre fin aux fonctions d'Elisabeth Borne en tant que chef du gouvernement ce lundi.

Le président a vraiment besoin de donner un nouvel élan et de regagner de la popularité, en vue des élections européennes qui auront lieu en juin prochain. Ces élections seront la première grande échéance électorale de son mandat et s'annoncent difficiles, car le Rassemblement national est en tête dans les sondages.

Il est essentiel de continuer les réformes

Après avoir rencontré Elisabeth Borne pendant un peu moins d'une heure à l'Elysée ce lundi, Emmanuel Macron a publié un tweet avec une photo d'eux deux, louant son "travail exemplaire au service de la nation […] chaque jour". Il a également salué la mise en œuvre de son projet par Borne, soulignant le "courage, l'engagement et la détermination des femmes d'État". Il a conclu en disant "Merci de tout cœur".

Titre: Le départ de Borne : quand l'affection s'invite en politique

Dans cet article, nous abordons le départ de Borne en politique et la présence d'affection qui l'entoure.

Dans sa lettre de démission, Elisabeth Borne reconnaît que le président souhaite nommer un nouveau Premier ministre. Elle souligne qu'elle doit présenter la démission de son gouvernement, suggérant qu'elle aurait peut-être souhaité continuer sa mission. Elisabeth Borne affirme qu'il est plus que jamais nécessaire de poursuivre les réformes afin de donner des opportunités et des perspectives à tous au sein de la République, et de construire une France plus forte et plus équitable dans une Europe plus indépendante.

Elle, qui a également été sélectionnée comme députée pour le parti Renaissance en juin 2022, met en évidence à quel point elle a été enthousiasmée par sa mission et rappelle qu'elle a réussi à former des coalitions pour des projets, en dehors des questions financières. Et bien sûr, cela exclut les réformes sur les retraites.

On a été vraiment impressionné et surpris !

Cependant, le nom du successeur à Matignon n'a pas été annoncé immédiatement. Selon le communiqué de l'Elysée, Elisabeth Borne et son gouvernement s'occupent des affaires courantes en attendant la nomination d'un nouveau gouvernement. Bien que les noms du ministre des Armées Sébastien Lecornu, issu de la droite, et de l'ancien ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, très proche d'Emmanuel Macron, aient beaucoup circulé ces derniers jours, c'est celui du ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, qui était le plus mentionné en lien avec le chef de l'Etat ce lundi soir.

À l'âge de 34 ans, il deviendrait le plus jeune Premier ministre de la Cinquième République. Cela représenterait une réussite exceptionnelle pour celui que Jean Castex avait l'habitude de surnommer "le jeune Gabriel".

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Si Emmanuel Macron confirme ce choix, cela serait vraiment impressionnant et une vraie surprise pour Gabriel Attal, selon un membre de la majorité lundi soir. Gabriel Attal est non seulement le ministre le plus apprécié des Français, mais il est également l'un des plus engagés politiquement au sein du gouvernement. Après avoir réussi brillamment en tant que porte-parole et au ministère du Budget, ses débuts au ministère de l'Éducation nationale ont été remarqués malgré les difficultés.

Il a réussi à séduire non seulement la gauche, mais aussi la droite qui a approuvé ses propos sur la restauration de l'autorité à l'école, les bases fondamentales, l'interdiction de l'abaya et son engagement, entre autres, à faire de la lutte contre le harcèlement scolaire une véritable priorité, ce qui constitue un avantage.

Selon une source gouvernementale, bien que cette personne soit très présente dans les médias, elle n'a pas encore fait ses preuves en politique. Elle fera ce que le président lui demande. Cependant, cette source reconnaît son talent, son intelligence et sa capacité à affronter le président du RN, Jordan Bardella, lors de la campagne des élections européennes, et elle n'a pas hésité à débattre avec lui à plusieurs reprises.

Des tensions ?

Une des interrogations qui se posait hier soir concernait le domaine de responsabilité de Gabriel Attal s'il était choisi pour le poste de Premier ministre. Il pourrait éventuellement garder le ministère de l'Éducation nationale, tout comme Elisabeth Borne était en charge de la planification écologique, mais avec un ministre spécifique. Un conseiller confirmait que ce serait délicat de lui retirer l'Éducation nationale, compte tenu de l'opinion des parents et des enseignants.

Selon Emmanuel Macron, Gabriel Attal aurait l'avantage d'apporter un véritable changement, en tant que chef de gouvernement très politique, capable de réagir rapidement et de traiter de nombreux sujets. Le même individu affirme que le jeune ministre, originaire de la Macronie, serait légitime. Cependant, l'attente d'une nomination officielle pour succéder à Elisabeth Borne, prévue maintenant pour mardi matin, a de nouveau suscité des interrogations lundi soir sur les éventuelles tensions pouvant être causées par cette nomination surprise d'une jeune étoile montante qui dépasserait ainsi d'autres prétendants.

Isabelle Ficek est l'aute

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