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Emmanuel Macron défend son texte sur l’immigration et assume ses choix pour lutter contre le RN

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Emmanuel Macron a affirmé pleinement assumer ses choix en matière d'immigration et a défendu un projet de loi qu'il considère comme utile lors de son intervention dans l'émission "C à vous" sur France 5 ce mercredi soir. Selon lui, ce compromis sur l'immigration permettra de lutter contre les idées qui alimentent le Rassemblement National. Bien qu'il se distancie de la demande de caution aux étudiants étrangers, il rejette les critiques selon lesquelles il reprendrait des idées du RN, un parti dont le programme économique et social est "opposé" au sien.

Par moi, Isabelle Ficek

Emmanuel Macron était conscient du caractère sensible de l'immigration. Le président français en avait fait l'expérience en 2018 lors de l'adoption de sa première loi sur l'asile et l'immigration. Cependant, à l'époque, il disposait d'une majorité absolue et le Rassemblement national, bien que déjà en bonne position dans les sondages, n'avait pas encore atteint les scores dont il bénéficie actuellement.

Suite au vote difficile du projet de loi sur l'immigration mardi soir, auquel Marine Le Pen et son groupe ont finalement apporté leur soutien, Emmanuel Macron est confronté à une crise majeure au sein de sa majorité.

"Nous devons aller de l'avant"

La cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, et le représentant officiel du gouvernement, Olivier Véran, ont répété le contraire ce mercredi, ce dernier exprimant le désir de passer à une autre étape, en soulignant qu'un texte est maintenant "du passé".

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Lors de son intervention mercredi soir sur France 5, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d'avancer et a affirmé qu'il assumait totalement cette position. Dans l'émission "C à vous", le président a souligné l'importance d'un texte qui serait bénéfique pour les Français et en accord avec nos valeurs, allant jusqu'à évoquer le "bouclier" qui nous manquait. Un proche justifie cette approche en précisant que ne pas aborder ce sujet reviendrait à reproduire l'attitude de Lionel Jospin sur la question de la sécurité, tout en ajoutant qu'il ne s'agit pas d'un sentiment d'immigration, mais bien d'un problème réel à résoudre. Emmanuel Macron a également réitéré l'importance d'être à la hauteur de nos responsabilités.

Ce qui est honteux, c'est de ne pas avoir le pouvoir d'agir. Selon un sondage Elabe pour BFM TV publié hier soir, il est clair que les Français soutiennent largement toutes les mesures restrictives du texte, mais pas celles liées à l'intégration.

Le président a soutenu que ce texte, qui combat l'immigration clandestine et favorise une meilleure intégration, est une véritable avancée. Il a argumenté en disant qu'il ne fallait pas rester immobile mais continuer à progresser. Selon lui, ce qui est honteux, c'est l'incapacité à agir. Son objectif est de libérer, protéger et unir. Il a justifié cette loi en expliquant qu'elle permettra de lutter contre ce qui renforce le parti politique RN, c'est-à-dire l'inefficacité.

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Environ 25% des députés de sa majorité ont refusé de soutenir ou ont voté contre le texte, ce qui a entraîné la démission du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Malgré cela, le président a souligné que cette loi était le résultat d'un compromis, comprenant des aspects sérieux et d'autres qu'il n'appréciait pas, mais qui n'étaient pas contraires à nos valeurs. Il a ajouté : "Il y a des éléments moins favorables, comme la caution pour les étudiants. Ce n'est pas ce que représente la France !"

D'après l'enquête réalisée par Elabe, environ la moitié des personnes interrogées pensent que l'exécutif a fait les concessions nécessaires. Toutefois, trois quarts d'entre elles estiment que les idées du RN ont prévalu.

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En réponse aux critiques et à l'opposition de 32 départements de gauche qui ont déclaré qu'ils refusaient de mettre en œuvre la disposition de la loi sur l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), Emmanuel Macron souhaitait « réfuter certaines fausses informations sur le texte », affirme le député Renaissance Marc Ferracci, afin de « stopper immédiatement l'idée de préférence nationale en matière de prestations sociales ».

Le Rassemblement National, contrairement à ce que je propose.

De plus, Emmanuel Macron a fait référence à Michel Rocard et au Revenu Minimum d'Insertion (RMI) sur ce sujet, tout comme ses ministres l'ont fait avant lui en citant aussi François Hollande et la prime d'activité. Cependant, l'ancien président socialiste a rejeté cet argument et a critiqué "le président Macron et son gouvernement" en affirmant qu'ils n'ont pas pris les voix du Front National. Ils ont plutôt adopté ses idées.

"Quelles sont ces idées dont il parle ? La condition de résidence pour toucher la prime d'activité existe depuis cinq ans déjà ! Est-ce qu'à l'époque on a dit que c'était le Front national ?" s'est exclamé Emmanuel Macron, qui prévoit de saisir le Conseil constitutionnel et a l'intention de modifier certaines mesures, notamment le versement des allocations familiales à une femme seule étrangère qui travaille.

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« S'opposer au FN, c'est refuser d'adopter ses idées, ce que nous n'avons pas fait, c'est une victoire contre le RN », a-t-il affirmé, critiquant également le programme du RN, en particulier sur les plans économique et social, qui se base sur la manipulation de la peur et est totalement contraire à mes propositions.

Il est déterminé à rejeter l'idée que son second mandat pourrait être entravé par une majorité relative. Pour illustrer un quinquennat en évolution, il a évoqué l'année écoulée, y compris les moments difficiles tels que la réforme des retraites et les émeutes estivales.

Emmanuel Macron a exprimé sa volonté de tracer des perspectives pour l'avenir, notamment en ce qui concerne le futur texte sur la fin de vie, où il affirme prendre le temps nécessaire pour éviter toute division. Il a également rappelé son engagement en faveur du plein-emploi. Bien qu'il ait salué Elisabeth Borne, Gérald Darmanin et Gabriel Attal pour leur travail respectif, il n'a pas mentionné d'éventuels changements dans sa politique ni révélé de détails sur le "rendez-vous avec la nation" qu'il avait récemment évoqué pour maintenir l'unité du pays.

"Je ne suis pas encore arrivé à terminer le travail ! J'ai encore trois ans et demi devant moi", a-t-il averti, tout en reconnaissant que c'est plus simple de progresser sans devoir obtenir l'approbation du Parlement.

Je suis Isabelle Ficek.

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