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Loi immigration : la gauche récuse toute faute politique après le vote de la motion de rejet et s’inquiète des conséquences à venir

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Loi immigration : la gauche récuse toute faute politique après le vote de la motion de rejet et s’inquiète des conséquences à venir

La gauche nie toute erreur politique après le vote de la motion de rejet de la loi sur l'immigration. En refusant d'examiner le projet de loi à l'Assemblée, il est possible que la droite, qui détient une position de force lors de la commission mixte paritaire, durcisse le texte. Les députés de gauche attribuent la responsabilité au gouvernement.

Par Paul Turban

Est-ce une gifle bien méritée pour le gouvernement ou une erreur politique ? Après que la motion de rejet proposée par les Ecologistes à l'Assemblée nationale a été adoptée, avec le soutien du reste de la gauche, des Républicains et du Rassemblement national, la gauche se pose la question. Le fait que le gouvernement ait choisi de passer par une commission mixte paritaire (CMP), où la droite est en position de force, pourrait avoir des conséquences négatives.

Parmi les 141 députés de gauche présents lors du vote, seule une personne, l'écologiste Delphine Batho, a exprimé son opposition. Selon elle, rejeter cette motion est une erreur politique. L'ancienne ministre de l'Ecologie estime que la réunion d'une Commission Mixte Paritaire était prévisible, étant donné que le Sénat avait déjà adopté le texte. Elle exprime également des inquiétudes quant aux conséquences de cette tentative de conciliation, que ce soit la suppression de l'AME ou la régularisation des travailleurs sans-papiers.

Cependant, parmi les politiciens de gauche, elle semble être la seule à exprimer ouvertement cette opinion. En revanche, le député insoumis Antoine Léaument se réjouit de cette "victoire politique". Il affirme qu'en adoptant cette mesure, l'Assemblée nationale a réussi à éviter deux semaines de débats qui auraient été dominés par des arguments de l'extrême droite sur l'immigration, repris par la droite et une partie de la majorité.

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Article d'opinion – Immigration : une situation où personne ne sort g

Selon Boris Vallaud, qui est à la tête des députés socialistes, même si une commission mixte paritaire avait eu lieu dans quinze jours, elle aurait été identique car les demandes de la droite auraient été les mêmes. Il pense également que durant ces quinze jours de débats, les enchères et les surenchères de la droite et de l'extrême droite n'auraient fait qu'augmenter. Il estime donc qu'à la fin, le texte aurait été durci de toute façon.

Maintenant, les membres de gauche renvoient la responsabilité au gouvernement. Boris Vallaud prétend rappeler que le gouvernement n'est pas obligé de faire un accord avec la droite, même si Emmanuel Macron a déjà annoncé qu'il retirerait le texte si la CMP ne parvient pas à une conclusion. Vallaud critique également la stratégie de Gérald Darmanin, qui n'a cessé de courtiser la droite.

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Selon Arthur Delaporte, porte-parole des députés socialistes, il n'est possible d'obtenir qu'un compromis entre une version difficile et une version très difficile du texte. Antoine Léaument ajoute que si la CMP conclut, ce sera aux députés macronistes de faire leur choix. Cependant, le groupe Renaissance lui-même est confronté à des tensions, avec une aile gauche qui a fixé plusieurs limites, dont certaines sont en accord avec la gauche. Ils rappellent tous deux que des désaccords sont déjà apparus en commission.

Selon Arthur Delaporte, il est très probable que la CMP ne parvienne pas à une conclusion car la majorité est trop divisée pour que le gouvernement prenne le risque. De plus, il estime qu'il n'est de toute façon pas nécessaire de légiférer, car le seul besoin réside dans les régularisations, un sujet qui ne nécessite pas forcément de recourir à la loi.

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